Le gouvernement veut encadrer l'économie collaborative
Airbnb, le Bon Coin, Uber, un rapport sur ces nouveaux modèles économiques doit être remis à Manuel Valls ce lundi 8 février.
Le Premier ministre se penche sur les pistes à explorer face à l'économie collaborative dont les revenus ne sont, bien souvent, pas taxés. Laureline Levy loue régulièrement une chambre dans son appartement à des touristes de passage et vend aussi des objets sur internet. Elle déclarait déjà l'argent gagné grâce à la location, désormais elle pourrait avoir à déclarer aussi ses revenus de vente. "Je ne pense pas que je doive quoi que ce soit à l'État français quand je vends un objet qui m'appartient, exactement comme si je le vendais sur une brocante le dimanche", estime la jeune femme.
Une taxation de l'économie collaborative
La vente de biens, la location de voitures et d'appartements sur internet, pèsent aujourd'hui près de 3 milliards d'euros qui échappent au fisc. Un député propose de taxer ces revenus au-delà de 760 euros par an pour la location de logement, et de 5000 euros par an pour la vente d'objets. Ce sont les sites qui pourraient être obligés d'envoyer eux-mêmes au trésor public la somme gagnée par leurs utilisateurs. Les responsables de plateforme en ligne s'inquiètent de la charge de travail supplémentaire et de la réaction de leurs consommateurs. Le covoiturage ne serait pas concerné en revanche. Les conducteurs ne sont pas censés en tirer un bénéfice puisque l'objectif est de partager les frais.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.