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Le ministre des Finances de l'île de Man réagit aux "Paradise Papers" : "Nous ne sommes pas un paradis fiscal"

Alfred Cannan a réagi sur franceinfo à la décision de la Commission européenne de lancer une procédure d'infraction à l'encontre de cette dépendance de la Couronne britannique. Il assure que l'île de Man n'est pas un paradis fiscal.

Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre des Finances de l'île de Man, Alfred Cannan, en novembre 2017. (RADIO FRANCE / JÉRÔME JADOT)

À la suite des révélations des "Paradise Papers", Bruxelles a décidé de lancer une procédure d'infraction à l'encontre de l'île de Man, qui dépend de la Couronne britannique. Ce territoire est suspecté de contourner les règles qui régissent la TVA en Europe. Alfred Cannan, le ministre des Finances de l'île de Man, a accordé un entretien à franceinfo, le 7 novembre 2017.

france info : Quelle est votre réaction après les révélations selon lesquelles le pilote de Formule 1, Lewis Hamilton, a mis en place des mécanismes pour échapper à la TVA sur ses luxueux moyens de transport, dont un jet privé qu'il a importé via l'île de Man ?

Alfred Cannan : Je ne vais pas commenter les affaires fiscales personnelles de monsieur Hamilton. Ce que je peux dire, c’est que nous avons un accord douanier avec le Royaume-Uni, et vis-à-vis de l’Europe, nous sommes en conformité avec les normes les plus strictes. Il y a eu des allégations et nous avons donc lancé des vérifications sur les pratiques autour de l’enregistrement et l'importation des avions pour être sûr que nous avons pleinement respecté les règles européennes en la matière. Si, lors de cet examen, nous trouvons des cas où des gens nous ont donné de mauvaises informations, nous les traiterons fermement, en application des règles.

La Commission européenne a l'intention de lancer une enquête et suspecte un abus de droit. Comment réagissez-vous ?

Ce que l’on a vu pour l’instant, ce sont des morceaux d’information, isolés, sortis de documents volés, qui semblent être utilisés de façon à ce que cette information puisse être déformée ou mal interprétée.

Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez mis en place ce système d’imposition très bas qui peut être considéré comme un "paradis fiscal" ?

Nous ne sommes pas un paradis fiscal. On a, c’est vrai, un taux d’imposition sur les sociétés de 0 %. Mais nous sommes totalement transparents : si vous voulez faire de l’évasion fiscale, vous serez pris. On vit dans un environnement global de libre-échange : regardez le régime des résidents non-domiciliés à Londres, regardez les changements du président Macron sur l’impôt sur la fortune, l’Italie et l’impôt forfaitaire à 100 000 euros pour les revenus internationaux… Tous les pays, dont l’île de Man, cherchent à faire venir chez eux les investissements qui fourniront les emplois dont on a absolument besoin en ce moment.

Le ministre des finances de l'île de Man réagit aux "Paradise Papers" : "Nous ne sommes pas un paradis fiscal" - Jérôme Jadot

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