Paradis fiscaux : la petite liste noire de l'UE
L'Union européenne a établi ce mardi 5 décembre sa liste noire des paradis fiscaux. Il y en a 17 et une quarantaine d'autres sous surveillance. Mais elle est déjà controversée.
Les militants d'Oxfam ont choisi l'humour pour interpeller les citoyens européens. Ils avaient placé la barre très haut : 35 paradis fiscaux dans le collimateur. Mais autour de la table des ministres des Finances de l'UE, ce mardi à Bruxelles, la liste finale négociée au forceps sera plus ramassée : 17 pays qualifiés de non coopératifs de l'Extrême-Orient au Pacifique, de la Corée du Sud à la Tunisie.
"Une étape significative"
"C'est une première étape significative, mais je sais qu'elle suscitera aussi des déceptions que je peux comprendre", commente Pierre Moscovici, commissaire européen. Première critique des ONG autour d'une crédibilité d'une liste qui écarte quatre États membres de l'UE : l'Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas. Une petite avancée qui épargne l'île Maurice ou Jersey, épinglée pourtant dans les "Paradise Papers". La culture de l'opacité reste encore très vivace.
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