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EDF regrette que sa réforme, "indispensable, ne puisse se conclure maintenant"

Franceinfo a appris mercredi de sources gouvernementales que le projet de réforme d'EDF, baptisé "Hercule" puis "Grand EDF", n'aboutirait pas avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron l'an prochain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le PDG d'EDF Jean-Bernard Levey en 2019, à Paris. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

EDF va prendre son mal en patience. Son PDG, Jean-Bernard Lévy, a regretté, jeudi 29 juillet, que la réforme "indispensable" de l'entreprise "ne puisse se conclure maintenant". Franceinfo a appris de sources gouvernementales que le projet de réforme d'EDF, baptisé "Hercule" puis "Grand EDF", n'aboutira pas avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron l'an prochain. Un report mis sur le compte de désaccords persistants avec la Commission européenne, dont l'accord est nécessaire. Ce dossier complexe suscitait de fortes oppositions politiques et syndicales en France. La CGT s'est notamment félicitée d'une "belle et grande victoire".

"Le gouvernement a rappelé qu'il faudra une réforme pour qu'EDF puisse jouer tout son rôle dans la transition énergétique. Nous avons partagé en permanence avec le gouvernement l'analyse de la situation et la conclusion que le gouvernement en tire", a ajouté le PDG, dont le groupe est détenu majoritairement par l'Etat. "Le sujet de fond reste entier", a-t-il estimé. "Notre court terme est assuré, notre moyen et notre long terme ne l'est pas si nous voulons jouer en première division, ce qui est quand même ce qui est attendu d'EDF".

A la traîne face aux concurrents européens

Le patron d'EDF avait déjà exprimé sa crainte d'un décrochage du groupe, notamment dans la transition vers les énergies vertes. Il est déjà à la traîne derrière des concurrents européens comme l'italien Enel ou l'espagnol Iberdrola, tandis que les pétroliers (BP, Shell ou TotalEnergies) investissent désormais leurs gros moyens dans le solaire ou l'éolien. Aux yeux de l'exécutif et de la direction d'EDF, l'idée était de permettre à EDF, lourdement endetté, de pouvoir investir dans les renouvelables tout en rénovant son parc nucléaire.

Le prix de vente de l'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents devait notamment être relevé. Le groupe doit actuellement vendre cette électricité à un prix fixe et plutôt bon marché, dans le cadre d'un mécanisme baptisé Arenh (pour "accès régulé à l'électricité nucléaire historique"), régulièrement décrié par la direction d'EDF.

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