Entreprises : les mesures prises par le gouvernement suffiront-elles ?
Les mesures prises par le gouvernement suffiront-elles à calmer la grogne de certaines professions mobilisées depuis le mardi 15 mars ? Les blocages de plusieurs dépôts pétroliers se poursuivent, mercredi, en Bretagne et à La Rochelle. Agriculteurs, pêcheurs ou transporteurs affirment travailler à perte.
Audrey Chantepie cultive des tomates sous serre en région parisienne. Elle doit chauffer au gaz un espace de 1 500 m². La maraîchère a baissé la température de deux degrés pour faire face au prix du gaz qui explose. Impossible à chiffrer pour l’instant, mais cette facture lui coûte déjà en temps normal 2 000 euros par mois. Et tout augmente en parallèle. "Pour faire rouler le tracteur, on est à 50 % d’augmentation sur les frais de GNR", dit la jeune femme.
Plus que 15 jours de stock
Le prix des matières premières explose, pour Stéphane Weisse, producteur de machines agricoles. L’acier est à +50 %, l’inox coûte trois fois plus cher. "Entre l’année dernière et ce jour, on a 25 000 euros de surcoût rien qu’en prix d’achat acier", indique le président du groupe Franquet. Il profitera des prêts garantis par l’État, plus avantageux, mais il est déçu qu’aucune aide ne soit proposée sur les matières premières. Ces dernières risquent de manquer rapidement, il ne lui reste plus que 15 jours de stock devant lui.
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