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Ford de Blanquefort : les syndicats veulent croire que l'État pourrait compenser "la trahison" du constructeur

L'exemple de la reprise d'Ascoval donne de l'espoir aux salariés de l'usine Ford Blanquefort en Gironde. Jean-Michel Caille, délégué CFE-CGC, espère obtenir le même appui de la part de l'État.

Article rédigé par franceinfo
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L'usine Ford de Blanquefort en Gironde, 2018. (NICOLAS TUCAT / AFP)

"En intersyndicale, on se bat et on va y croire jusqu'au bout", affirme mercredi 19 décembre sur franceinfo Jean-Michel Caille, délégué CFE-CGC de l'usine Ford Blanquefort en Gironde. Il s'exprimait avant l'annonce par la justice de la reprise de l'aciérie Ascoval par le groupe fanco-belge Altifort. Dossier sensible de Bercy, l'usine Ford de Blanquefort de 850 salariés est menacée de fermeture. Jean-Michel Caille compte sur le soutien de l'État.

"Il y a de la viabilité, des clients, des prêts bancaires..."

"Les expertises nous montrent qu'une reprise par la société Punch est viable, explique Jean-Michel Caille, avec des possibilités d'emplois sur le site de Blanquefort et dans la région. L'appui de l'État et des collectivités territoriales nous renforce dans notre idée d'une possibilité de reprise du site". Le délégué syndical estime ainsi que l'État pourrait compenser "la trahison" de Ford. "La trahison, la malhonnêteté... Il n'y a pas de mots pour qualifier ce que Ford fait actuellement."

"On rejette que Ford refuse ce plan de reprise. Toutes les données du rapport d'expertise démontrent qu'il y a de la viabilité, des clients, des prêts bancaires... insiste Jean-Michel Caille. On veut donner un peu plus de temps à ce repreneur pour amener les quelques garanties qui manqueraient à Ford. Nous, on en est sûrs, Ford a encore des doutes."

Pour l'aciérie Ascoval, l'État a fait un prêt de 25 millions d'euros au total. Il a aussi permis de médiatiser et de donner du crédit au projet du futur repreneur vis-à-vis de ses futurs investisseurs, clients et repreneurs potentiels. Cette stratégie pourrait être appliquée à l'usine de Ford Blanquefort. Le gouvernement dit qu'il n'a pas abandonné le combat, qui pourrait notamment passer par la nationalisation provisoire du site afin de le revendre.

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