Ford Blanquefort : Bruno Le Maire n'écarte pas un rachat provisoire du site par l'Etat français
Le ministre de l'Economie et des Finances a déclaré être prêt à explorer les voies "les plus originales", y compris, "pourquoi pas", un éventuel rachat temporaire par l'Etat, afin de garantir l'avenir de l'usine girondine.
Le ministre de l'Economie se dit ouvert "aux solutions les plus originales". Interrogé par BFMTV, mercredi 19 décembre, Bruno Le Maire n'a pas écarté un rachat provisoire de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) par l'Etat.
"Pourquoi pas ? Je suis prêt à ce genre de solutions", a affirmé le ministre, interrogé sur la possibilité pour l'Etat de racheter ce site afin de le revendre ensuite au groupe franco-belge Punch Powerglide, qui a présenté une offre de reprise de cette usine rejetée par Ford.
Je suis prêt aux solutions les plus originales pour garantir qu'un site industriel performant, qui a un repreneur de qualité et des salariés qui sont totalement engagés, puisse survivre.
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Financesà BFMTV
Le ministre n'a toutefois pas donné plus de détails sur les solutions envisagées pour racheter ce site que Ford ne souhaite pas revendre. Il a révélé s'être entretenu la veille au téléphone avec le président du constructeur automobile pour l'Europe, Steven Armstrong, pour la deuxième fois depuis l'annonce, jeudi dernier, de son rejet de l'offre de reprise par Punch.
"Je n'ai pas encore baissé les bras"
Bruno Le Maire dit avoir saisi l'occasion pour lui adresser une mise en garde, assurant que le constructeur risquait de "perdre beaucoup en termes de réputation" et affirmant que "la partie n'était pas finie (…) le site n'est pas condamné." "Pour Blanquefort, croyez-moi, je n'ai pas encore baissé les bras", a-t-il assuré.
Après le rejet de l'offre de Punch, soutenue par le gouvernement, le ministre de l'Economie avait dénoncé une "trahison" et demandé à Ford de revoir sa décision, qui concerne 850 salariés.
Le projet de reprise de Punch devait préserver 400 emplois. Ford a estimé qu'un plan social était préférable à un projet de reprise qu'il juge fragile depuis le départ. Les syndicats de Ford Blanquefort avaient eux aussi appuyé ce plan de reprise, en acceptant un gel de salaire pendant trois ans, la perte de trois jours de repos et une modulation du temps de travail.
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