Ford : faut-il nationaliser l'usine Ford Blanquefort ?

L'usine Ford de Blanquefort (Gironde) rachetée par l'État ? Depuis mercredi 19 décembre, le ministre de l'Économie n'écarte plus cette solution. L'idée d'une nationalisation temporaire par l'État qui ensuite revendrait ses parts au groupe franco-belge Punch fait son chemin, y compris dans les esprits des 850 salariés du site, d'autant plus que Ford a déjà refusé une offre classique de reprise par Punch. "C'est l'État quand même, ils ont des moyens. Pourquoi pas imposer ça à une multinationale", soutient Gilles Lambersend, secrétaire CE CGT de l'usine Ford.

Une usine "déjà en partie publique"

Pour l'ancien candidat à la présidentielle, mais aussi délégué du personnel dans cette usine, Philippe Poutou, l'État est bien dans son rôle. "Il y a aussi la question de toutes les aides publiques qui ont été données pendant 45 ans à Ford alors de fait cette usine là elle est déjà en partie publique. L'État peut la racheter à 1 euro symbolique", explique-t-il. Nationaliser pour revendre, l'État l'a déjà fait, comme la nationalisation temporaire des chantiers de l'Atlantique.