Investissements étrangers : la France dépasse l'Allemagne, mais reste derrière le Royaume-Uni
Dans un contexte général de baisse de 4% du nombre de projets d'investissements directs étrangers sur le Vieux continent, "la France résiste aux chocs", selon le titre de l'étude.
Emmanuel Macron n'a pas manqué de s'en féliciter. La France s'est imposée en 2018 comme la première destination européenne pour les investissements dans l'industrie et la recherche et développement, selon un baromètre publié mardi 4 juin. Tous secteurs confondus, le cabinet EY recense 1 027 projets d'investissements internationaux en France (+1% sur un an), qui rattrape presque le Royaume-Uni avec 1 054 projets, en baisse de 13%, et passe devant l'Allemagne qui en dénombre 973 (également -13%).
Emmanuel Macron s'est félicité dans un tweet que "la France avance". "Nous allons poursuivre nos efforts pour attirer toujours davantage d'investissements dans notre pays. C'est cela l'esprit de Choose France", a-t-il ajouté, en référence aux sommets organisés pour convaincre les investisseurs de se tourner vers l'Hexagone
La France avance. Nous allons poursuivre nos efforts pour attirer toujours davantage d’investissements dans notre pays. C’est cela l’esprit de #ChooseFrance. pic.twitter.com/CEZDXkqTyE
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 4 juin 2019
Dans un contexte général de baisse de 4% du nombre de projets d'investissements directs étrangers sur le Vieux continent, "la France résiste aux chocs", selon le titre de l'étude. En recherche et développement, la France s'est hissée à la première place en 2018 avec 144 centres innovants accueillis, en hausse de 85% sur un an, contre 74 au Royaume-Uni et 64 en Allemagne, tous deux en baisse.
Recul des implantations tertiaires et commerciales
A l'inverse, le nombre de projets est en recul pour les implantations tertiaires et commerciales sur le territoire français, qui baissent de 24%. La France ne parvient pas non plus à combler son retard en matière d'implantations de sièges sociaux, à cause de sa fiscalité non compétitive par rapport, notamment, au Royaume-Uni.
"L'industrie, qu'on croyait un peu perdue, est redevenue un enjeu contemporain", a déclaré à l'AFP Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, l'agence publique chargée d'attirer les investisseurs étrangers. Le nombre d'emplois industriels créés en France a en effet enregistré un petit rebond en 2017 et 2018 après une longue période de baisse, même si les suppressions de postes se succèdent encore, comme celles, au nombre d'un millier, annoncées chez General Electric la semaine dernière.
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