L'UE autorise une aide publique de 3,2 milliards d'euros pour développer un "Airbus des batteries"
Sept Etats membres, Allemagne, France, Italie, Pologne, Belgique, Suède et Finlande, sont autorisés par Bruxelles à signer un chèque à un consortium de 17 entreprises.
Vers un "Airbus des batteries". La Commission européenne a autorisé, lundi 9 décembre, sept Etats membres à apporter une aide publique de 3,2 milliards d'euros pour développer dans l'UE le secteur des batteries électriques, via un consortium de 17 entreprises. L'investissement des Etats concernés – Allemagne, France, Italie, Pologne, Belgique, Suède et Finlande – "devrait permettre de mobiliser 5 milliards d'euros supplémentaires en investissements privés", précise dans un communiqué Bruxelles qui considère ces subventions compatibles avec sa réglementation en matière d'aides d'Etat.
"L'aide autorisée permettra de garantir que ce projet important ira de l'avant sans fausser indûment la concurrence", a souligné la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, citée dans le communiqué. Ce "projet important d'intérêt européen commun" (PIIEC) comptera 17 participants directs de toute la filière, comme le constructeur automobile BMW ou les chimistes BASF et le belge Solvay, mais aussi des petites et moyennes entreprises (PME), dont certaines sont présentes dans plusieurs États membres.
960 millions d'euros pour la France
Ces entreprises collaboreront "étroitement les unes avec les autres et avec plus de 70 partenaires externes, comme des PME et des organismes publics de recherche de toute l'Europe", selon le communiqué. Elles ont pour objectif de développer les batteries Li-ion "qui ont une plus longue durée de vie", "se rechargent plus vite" et "sont plus sûres et plus respectueuses de l'environnement que les batteries actuellement sur le marché".
L'Allemagne est autorisée par la Commission à investir jusqu'à 1,25 milliard d'euros. Viennent ensuite la France (960 millions), l'Italie (570 millions), la Pologne (240 millions), la Belgique (80 millions), la Suède (50 millions) et la Finlande (30 millions). "Une part importante des bénéfices supplémentaires réalisés par les participants sera partagée avec les contribuables grâce à un mécanisme de récupération", indique la Commission. Cela signifie que si les projets "dégagent des revenus nets supplémentaires dépassant les projections, les entreprises restitueront aux États membres respectifs une partie de l'argent perçu auprès des contribuables".
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