La France a recommencé à ouvrir plus d'usines qu'elle n'en a fermées, annonce la revue Usine Nouvelle
La revue a recensé 53 ouvertures d'usines contre 24 fermetures entre le 1er janvier et le 18 novembre.
Reprise à la hausse. En 2021, la France a recommencé à ouvrir plus d'usines qu'elle n'en a fermées, selon le bilan annuel de la revue l'Usine Nouvelle (pour abonnés) publié mercredi 1er décembre. Après une année 2020 marquée par un nombre de fermetures de sites industriels supérieur à celui des ouvertures, la France a compté cette année "plus de deux fois plus d'ouvertures de sites industriels que de fermetures", avec 53 nouvelles implantations industrielles recensées entre le 1er janvier et le 18 novembre, assure l'édition de décembre de la revue.
Le soutien de France Relance
Les nouvelles implantations sont des sites de production, mais aussi des plateformes logistiques et des centres de Recherche et Développement (R&D), auxquels il faut ajouter 31 extensions et 25 modernisations d'outils de production dans des usines déjà existantes. Le plan France Relance lancé en 2020 a distribué 2,9 milliards d'euros de subventions dans l'industrie. La revue ne précise pas les dimensions des sites, ni le nombre d'emplois ni le volume de production créés.
De nombreux sites nouveaux appartiennent à des groupes bien installés : Ratier-Figeac à Figeac (Lot), Lactalis à Condat-en-Féniers (Cantal), Faurecia à Allenjoie (Doubs). Mais, le tissu industriel qui émerge est différent de l'existant, note la revue, avec l'apparition de sites issus de start-up comme Lhyfe ou McPhy (hydrogène), Metabolic Explorer et Carbios (chimie verte). La carte des nouveaux sites montre aussi des investissements étrangers en France, comme le fabricant de tubes en métal indien Electrosteel à Arles ou le groupe pharmaceutique allemand Merck, qui va fabriquer des poches stériles à Molsheim (Alsace).
24 fermetures
Enfin, plusieurs investissements nouveaux se portent aussi sur des projets de recyclage et d'économie circulaire, comme celui de Sources Alma qui a investi 80 millions d'euros à Saint-Yorre (Allier) dans un nouveau site de recyclage de ses bouteilles en plastique. En Seine Maritime, l'entreprise familiale nordiste Baudelet Environnement a investi 16 millions d'euros pour déconstruire des trains sur son site de Grémonville. Côté fermetures de sites, l'Usine Nouvelle en a répertorié 24, dont Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais) est la plus emblématique avec la disparition de 860 emplois.
"Rarement les fermetures d'usines auront été aussi peu nombreuses" note la revue, qui souligne néanmoins "les difficultés structurelles" de certains secteurs face aux transitions en cours, le plus emblématique étant celui des fonderies sous-traitantes des industriels de l'automobile. Transition climatique oblige, avec l'abandon des moteurs thermiques et l'arrêt progressif des énergies fossiles pour les déplacements individuels, la Fonderie du Poitou Fonte à Ingrandes (Vienne), MBF Aluminium en Cote d'or, la SAM (Jinjiang) en Aveyron et la fonderie d'aluminium FVM à Villers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), ont mis la clé sous la porte.
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