Lana Del Rey : artiste authentique ou poupée fabriquée par l'industrie du disque ?
Musique lancinante, voix grave et lasse, dans sa première chanson "Videos Games" Lana Del Rey chante l'histoire d'une femme fatale et soumise. Sur des mélodies teintées de modernité, à base de phrasé hip-hop, bijoux bling-bling et faux ongles, l'univers de la chanteuse de 25 ans est comme coincé dans la série Mad Men. Quelques semaines plus tard, la Californienne récidive, elle met en ligne une nouvelle chanson "Blue Jeans".
Le nombre de "vues" sur ses clips montent en flèche (12 millions pour le premier), elle est remixée par Joy Orbison ou encore Odd Future. Portraitisée dans Libération ou Les Inrocks, elle est représentée comme une icône hollywoodienne à l'ancienne ou hip-girl moderne.
Une icône trop parfaite pour être vraie ?
Tout commence sur une blague potache à propos de ses lèvres pulpeuses et au fur et à mesure les internautes se demandent si la petite chanteuse est une vraie révélation d'Internet ou si elle est la création marketing d'une maison de disque astucieuse. Spécialistes de l'enquête sur le passé des stars toutes neuves, les internautes ne tardent pas à retrouver son vrai nom. Ils retrouvent aussi la trace de deux autres albums, dans un style qui n'a rien à voir avec ce qu'elle fait aujourd'hui.
Autre indice, c'est que Lizzy "Lana Del Rey" Grant signe chez le label Interscope, une filiale du mastodonte Universal (chez qui on compte les assez-peu indépendants Black Eyed Peas ou Lady Gaga). Lors de ses premiers concerts en novembre, toute la presse musicale se rue sur elle pour tenter de déméler le vrai du faux, sans succès. En dehors de ses deux titres disponibles sur YouTube, son disque qui doit sortir le 30 janvier est déjà un des plus attendus de l'année à venir.
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