Cet article date de plus de douze ans.

Les salariés de Petroplus veulent être sauvés

Des salariés de la raffinerie Petroplus française de Petit-Couronne en Seine-Maritime ont manifesté aujourd'hui à Saint-Ouen près de Paris aux côtés d'autres raffineurs de toute la France. Ils ont demandé le sauvetage de la filière pétrochimique en France. Au même moment se tenait une réunion entre les syndicats et l'union française des industries pétrolières pour discuter du même sujet. Le gouvernement a promis de ne pas les lâcher.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Parmi les manifestants, beaucoup de salariés de la raffinerie Petroplus de Petit Couronne.
La maison mère a fait faillite, la raffinerie de 550 salariés a été placée en redressement judiciaire et cherche maintenant un repreneur.
Les salariés de Petroplus en ont profité pour dénoncer les propos formulés hier par le patron de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Jean-Louis Schilansky avait indiqué que le raffinage européen, qui compte quelque 115 raffineries, souffre de surcapacités structurelles. Pour lui, on produit trop d'essence.
"Ca n'est pas vrai, on n'est pas en surcapacité, il faut arrêter de fermer ces raffineries " a tenu à rappeler un manifestant.
Environ 20% des raffineries européennes sont menacées par les difficultés du secteur avait indiqué l'Ufip.

Pendant la rencontre entre les syndicats et l'industrie pétrolière, le fonds d'investissement Goldsmith Group s'est dit intéressé par la reprise des cinq raffineries du groupe pétrolier Petroplus.
Dans un communiqué, il n'a fourni aucun élément sur le montant qu'il serait prêt à débourser.
Goldsmith a déjà annoncé ses intentions d'acquisition dans les procédures d'insolvabilité engagées en Allemagne, en
Grande-Bretagne et en Suisse.
De son côté, le ministre de l'Industrie et de l'Energie a précisé sur France Info que la raffinerie pourrait redémarrer ses activités "d'ici une quinzaine de jours" .
Selon Eric Besson, "ma préoccupation, c'est de faire repartir la raffinerie très vite. Une raffinerie ne peut pas rester longtemps à l'arrêt sinon le redémarrage est très coûteux ", a-t-il expliqué.
S'agissant des perspectives de reprise de la raffinerie, qui emploie 550 salariés, "il n'y a pas une seule offre ", celle du
groupe Klesch, "il y a en d'autres, ce sont les administrateurs judiciaires qui instruisent et c'est le tribunal de commerce
qui à la fin décidera
", a déclaré Eric Besson, qui ne veut écarter "aucune piste".

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.