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Nord : près de 300 emplois menacés après la reprise d'Ascométal qui condamne l'aciérie Ascoval

La justice a décidé d'accorder la reprise à Schmolz + Bickenbach, qui a exclu le site de Saint-Saulve, près de Valenciennes, de son projet de reprise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des salariés d'Ascoval, à Saint-Saulve, près de Valenciennes, bloquent l'entrée de l'usine Vallourec, lundi 29 janvier 2018.  (MAXPPP)

Malgré les promesses d'Emmanuel Macron, le sort de l'aciérie Ascoval, à Saint-Saulve (Nord), près de Valenciennes, a été scellé, mettant en danger 299 emplois. Lundi 29 janvier, l'offre du groupe suisse Schmolz + Bickenbach pour la reprise d'Ascométal, le fabricant français d'aciers spéciaux, a été choisie par le tribunal de grande instance de Strasbourg. Or, cette offre ne comprend pas le site de Saint-Saulve.

L'exclusion du site Ascoval de Saint-Saulve, détenu conjointement par Asco Industries (à 60%) et le groupe français Vallourec, "entraînera, à brève échéance, l'arrêt des opérations de l'aciérie", a annoncé lundi le groupe Vallourec dans un communiqué.

Une réunion mardi à Bercy

Sa fermeture va avoir des conséquences pour une cinquantaine de sous-traitants et cinq entreprises vont devoir fermer parce qu'elles étaient mono-fournisseurs, a déploré Bruno Kopczynski, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CFDT du site. "Le gouvernement tire ainsi un trait sur la filière d'avenir que représentent les aciers spéciaux en lien avec la production automobile, a dénoncé Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron et transmise à l'AFP. Nous demandons à l'Etat de nous dire maintenant ce qu'il compte faire."

"Le gouvernement rappelle (...) que le groupe Schmolz + Bickenbach s’est engagé auprès du tribunal à participer à la recherche d’une solution pour Ascoval et ses salariés", a répondu Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, dans un communiqué. Prenant acte de la décision du tribunal de Strasbourg, il assure que le gouvernement "en appelle à la responsabilité de l’ensemble des parties prenantes" restant "totalement mobilisé pour trouver une solution soutenable pour Ascométal et en particulier pour Ascoval et les 300 salariés concernés". Ainsi, il réunira à Bercy les dirigeants des groupes Vallourec et Schmolz & Bickenbach, mardi 30 janvier. Sont également invités Xavier Bertrand et les parlementaires concernés.

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