Nucléaire : retour sur les déboires de l'EPR
L'EPR est un réacteur nouvelle génération. La technologie a connu de nombreux déboires.
En 1995, l'EPR, ou "réacteur pressurisé européen" en anglais, est le renouveau du nucléaire. Le principe reste le même, la fission nucléaire permet de générer de la vapeur d'eau qui fait tourner les turbines pour créer de l'électricité. Ces réacteurs de dernière génération ont de nombreux atouts. Ils sont plus puissants, ont une durée de vie de 60 ans et leur sûreté est améliorée. Les quatre projets en cours de construction dans le monde ne sont toujours pas fonctionnels.
À Flamanville, un chantier à 12,4 milliards d'euros
En France, des problèmes divers de fissures ou de soudures ont bouleversé le calendrier et la facture. Le projet initial d'EPR de Flamanville (Manche) devait être livré en 6 ans et coûter 3,3 milliards d'euros. Quinze ans après, il n'est toujours pas terminé et devrait coûter 12,4 milliards d'euros. En Finlande, le scénario est similaire, le chantier entamé en 2005 n'est toujours pas terminé. Au Royaume-Uni, deux réacteurs sont toujours en cours de construction et ne devraient pas être actifs avant 2026. En Chine, les deux EPR avaient été retardés, mais ils étaient les seuls à connaître de meilleures performances jusqu'à la possible fuite de gaz.
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