Prix de l'énergie : deux verreries contraintes d'avoir recours au chômage partiel
La hausse des prix de l'énergie a déjà des conséquences directes sur certaines entreprises. La cristallerie Arc, dans le Pas-de-Calais, et la verrerie Duralex, située dans le Loiret, ont toutes les deux annoncé placer temporairement une partie de leurs salariés en chômage partiel.
L'envolée des prix de l'énergie aura fini par asphyxier la cristallerie Arc d'Arques (Pas-de-Calais). "Entre 2021 et 2022, la facture de gaz passe, pour Arc en France, de 19 millions à 75 millions [d'euros]", explique Guillaume Rabel-Suquet, directeur de la communication d'Arc France. Avec cette facture multipliée par quatre, il est impossible pour l'entreprise de maintenir la cadence, car pour produire ses verres, la cristallerie utilise des fours qui chauffent à plus de 1 300 °C.
L'entreprise Duralex elle aussi touchée
On ne peut arrêter ces fours alimentés au gaz du jour au lendemain. Alors, dans l'urgence, l'entreprise a choisi de mettre 1 600 de ses 4 600 salariés au chômage partiel, deux jours par semaine. Un coup dur pour le personnel, au regard de l'inflation. Autre verrerie historique à nouveau en difficulté : l'entreprise Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). Elle mettra son four en veille cet hiver. Dès novembre, plus aucun verre ni assiette ne sortira des lignes de production : c'est le chômage partiel. La production ne devrait reprendre qu'en février 2023, mais le spécialiste du verre trempé affirme disposer de stocks suffisants pour poursuivre son activité.
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