: Vidéo Le cuir, une source de pollution colossale mais évitable
La production de cuir nécessite un nombre important d'opérations, très souvent néfastes pour notre environnement.
Vous en avez sûrement chez vous ou sur vous. On l'utilise dans des chaussures, dans des vestes, dans des sacs ou même dans des canapés. Vous l'aurez deviné, il s'agit du cuir. Mais avant de finir sur votre canapé ou vos chaussures, le cuir requiert plusieurs tâches. Le plus souvent, les plus belles peaux sont d'abord récupérées sur des animaux destinés à la viande dans des abattoirs. Pour obtenir cette matière solide, imperméable et respirante, il faut épiler les peaux, les laver, les tanner mais aussi les teindre… Cela exige au total une trentaine d'opérations.
Problème : 80 % du cuir provient de pays en développement où les normes environnementales sont beaucoup moins élevées. C'est notamment le cas à Dacca, la capitale du Bangladesh où les tanneries rejettent chaque jour 22 000 litres de déchets toxiques dans la rivière Buriganga, qui traverse la ville.
Résultat : cela a des conséquences sur la santé et pollue les écosystèmes. À Kanpur, en Inde, le problème est similaire : 700 tanneries représentent "l'une des plus importantes sources de pollution" qui touchent le Gange.
Quelles alternatives ?
Pour remédier à ce problème, certaines tanneries utilisent des produits naturels et moins polluants. Autre alternative encore plus efficace : utiliser une matière proche du cuir mais sans peau animale. Par exemple, à partir de liège, de résidus de raisins, de feuilles d'ananas ou encore de champignons. Tous les ans, 1,4 milliard de peaux de vaches, moutons et chèvres sont transformées en cuir.
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