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Inflation : "Le gouvernement doit absolument intervenir", appelle Familles rurales

Alors que l'inflation oblige les ménages les plus modestes à modifier leurs habitudes de consommation, Nadia Ziane, directrice du département consommation à l’association Familles rurales, demande au gouvernement de mettre en place un "chèque alimentaire".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une femme pousse un charriot dans les rayons d'un supermarché en Occitanie. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

"Le gouvernement doit absolument intervenir. On appelle de nouveau à un chèque alimentaire", a insisté vendredi 13 mai sur franceinfo Nadia Ziane, directrice du département consommation à l’association Familles rurales, alors que l'inflation oblige les plus modestes à changer leurs habitudes de consommation.

"Quand une famille en difficulté vient nous voir, on regarde les ressources, les dépenses, et on revoit la part des dépenses qui ne sont pas contraintes, souligne Nadia Ziane. On a des familles qui viennent nous voir avec des revenus qui ne permettent plus de couvrir les dépenses contraintes." "On en est à renoncer aux fruits et légumes, à demander aux familles de se chauffer moins, déplore-t-elle. Cela traduit un malaise."

L'association interpelle le gouvernement

Nadia Ziane regrette de "proposer des rustines" aux familles qui consultent l'association. L'association Familles rurales estime que le gouvernement doit prendre des mesures d'urgence. "Des mesures d'urgence via des chèques comme celui sur l'énergie, on appelle de nouveau à un chèque alimentaire. Il faut aussi des mesures structurelles." Il faut aller au-delà des coups de pouce.

"A force d'essayer de compenser les effets et pas la cause on ne règle pas le problème. Il y a un domaine sur lequel c'est assez parlant c'est la mobilité et le prix des carburants", a expliqué Nadia Ziane. Dans les zones rurales, notamment, les familles ne "peuvent pas réduire" les dépenses liées aux déplacements. "C'est pour ça qu'il aurait fallu des mesures plus ciblées." Pour le chauffage, "on demande une baisse de la TVA à 5,5% pour l'ensemble des énergies. Il faut revoir les isolations des logements et les aides sont insuffisantes".

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