Pouvoir d'achat : chèque alimentaire, coup de pouce carburant... Les mesures que prépare le gouvernement
Le gouvernement prépare un projet de loi de finances rectificative, qui sera présenté le mois prochain.
Un projet de loi de finances rectificatives (PLFR) sera présenté en Conseil des ministres sitôt les législatives passées, a confirmé le gouvernement. L'idée étant que la nouvelle Assemblée nationale puisse examiner le texte dès le début juillet. D'ici là, le ministre de l'économie consulte beaucoup. Au gré des déclarations, des petites phrases, le squelette de cette loi commencer à se dessiner.
Le carburant bénéficie d'une ristourne de 15 à 18 centimes par litre jusqu'au 31 juillet prochain. Bercy a confirmé que la mesure sera prolongée, sans donner de date. Il se borne à indiquer qu'un dispositif pérenne prendra la suite, ciblé pour les gros rouleurs qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture pour raisons professionnelles.
Quant au bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité, il est désormais acquis que lui aussi sera prolongé jusqu'à la fin de l'année.
Le chèque alimentaire attendu cet été
Concernant le chèque alimentaire, la loi a été adoptée en juillet dernier. Le gouvernement annonce qu'il verra le jour cet été. Il sera réservé aux quelque huit millions de Français aux revenus modestes, les étudiants et ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté. Son montant n'est pas encore arrêté, 50 à 60 euros, selon le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie qui pilote le dossier.
Ces 60 euros serviront a priori à s'acheter des produits de première nécessité. L'idée était au départ de le réserver aux produits agricoles français, bio ou locaux. La puissante FNSEA poussait en ce sens. Cela semble aujourd'hui trop compliqué à mettre en place, surtout dans les délais impartis. Comment faire la différence à la caisse entre une orange d'Espagne et une pomme française ? La réduction de la TVA sur les produits de première nécessité, réclamée par certaines associations de consommateurs, est également écartée. On n'en verrait pas la couleur sur les étiquettes, a tranché le ministre de l'économie.
Gel de l'indice de référence des loyers
En revanche, Bruno Le Maire n'a pas paru insensible à une autre demande des associations sur les loyers : le gel de l'indice de référence des loyers sur la base duquel les loyers sont réévalués tous les ans. Geler cet indice profiterait aux foyers les plus modestes, les locataires. Un argument qui semble-t-il a fait mouche chez Bruno Le Maire. Ce serait un geste politique fort, leur aurait-il dit, parce que cet indice est calculé sur l'inflation, et qu'on sait aujourd'hui qu'elle est partie pour durer.
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