Bruno Le Maire enterre le chèque alimentaire promis par Emmanuel Macron lors de la présidentielle

Ce dispositif devait permettre aux foyers modestes de mieux faire face à la flambée des prix des produits alimentaires, en pleine crise inflationniste.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme fait ses courses dans un supermarché à Paris, le 28 décembre 2023. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

C'était une promesse d'Emmanuel Macron pour faire face à l'inflation. Le chèque alimentaire devait permettre aux foyers modestes d'acheter des produits frais et locaux. Ce dispositif ciblé de soutien à la consommation ne verra finalement pas le jour. Interrogé dimanche 7 janvier sur France 3 par Francis Letellier dans "Dimanche en politique", le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a fini par reconnaître que cette piste était abandonnée par le gouvernement.

Bruno Le Maire a estimé que les chèques alimentaires n'étaient pas "la bonne voie à suivre". "Oublions les politiques de chèques, nous n'en avons pas les moyens aujourd'hui", a-t-il tranché, privilégiant l'aide aux associations et aux banques alimentaires. Face à la complexité du dispositif, le gouvernement avait jusqu'ici opté pour des mesures alternatives comme le "chèque inflation" ou un fonds de 60 millions d'euros à destination des acteurs de l'aide alimentaire.

Le ministre de l'Economie s'est en revanche dit confiant quant au recul de certains prix dans l'alimentaire en 2024"Je suis sûr que certains prix vont baisser", a-t-il déclaré. Selon lui, ces baisses se verront "dès que les négociations commerciales auront pris fin", le 31 janvier.

"L'année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d'augmentation de prix. Aujourd'hui, on tourne plutôt autour de 5%. C'est toujours trop", a estimé le ministre sur le plateau de "Dimanche en politique". "Ma responsabilité, c'est de m'assurer que les prix baissent sur un maximum de produits (...) Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation", a-t-il assuré. Bruno Le Maire a toutefois reconnu qu'un retour aux prix d'avant-crise "n'arrivera[it] pas".

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