Malgré l'inflation, la générosité des Français "est toujours là", se réjouit le président de France Générosités
"Malgré toutes les difficultés de revenus, en particulier dues à l'inflation", la générosité des Français "est toujours là", se réjouit mardi 2 janvier sur franceinfo Pierre Siquier, le président de France Générosités, syndicat des organisations à but non lucratif faisant appel à la générosité du public. En effet, malgré la hausse des prix, les dons à la Fondation de France ont augmenté de 10% en 2023, avec "40% des dons qui sont faits en novembre et décembre".
Selon Pierre Siquier, malgré ces "trois ou quatre dernières années de crise", les Français "sont au rendez-vous". Il souligne que cela est dû aussi en partie au sentiment "d'urgence", qui joue sur un "ressort émotionnel qui favorise évidemment le don en ce moment". Et de citer la guerre en Ukraine, mais aussi les associations d'aide alimentaire, qui ont "fait appel aux dons d'une manière importante parce que beaucoup de gens ont basculé dans la pauvreté", regrette le président de France Générosités.
Les dons de moins de 150 euros en baisse
Sur le détail des dons, Pierre Siquier explique qu'en moyenne, les Français donnent entre "100 et 200 euros". Mais, ce qui l'inquiète, c'est "que les petits dons, inférieurs à 150 euros, sont en baisse". Selon lui, c'est un des "effets directs de l'inflation", sur les ménages les plus modestes, "et ce sont les plus riches qui ont compensé", explique-t-il. Ces dons sont faits dans des associations "très diverses", précise Pierre Siquier, comme "l'environnement", la "solidarité nationale, en passant par la lutte contre les maladies rares" ou "la protection des animaux".
Une autre source d'inquiétude, pour le président de France Générosités, est "l'âge médian du donateur", de 62 ans. Un âge "à la fois intéressant", puisqu'à cet âge-là, "vous avez pas mal de moyens". Mais ce que redoute Pierre Siquier, c'est que "les plus jeunes, en particulier les actifs, donnent moins que ce qu'ils pourraient donner". Selon lui, la tranche 30/45 ans, "donne moins que la tranche supérieure ou que la tranche plus jeune". Il reconnaît que, même si "le don a fait un bond spectaculaire ces deux dernières années [...], le marketing direct papier reste le canal de collecte dominant". "Je pense qu'on pourrait faire beaucoup mieux sur le don en ligne", reconnaît Pierre Siquier.
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