Profit des industriels : "Je ne sais pas en quoi je suis complotiste", répond Michel-Édouard Leclerc à Marc Fesneau
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, estime que la crise inflationniste est derrière nous. "Il va falloir qu’on aille la chercher la résolution de la crise, nous sommes dans une période de négociations. En France, toute la vie économique est balisée par un cycle de négociations annuelles, où industriels et distributeurs doivent aller se fighter pour aller chercher des baisses de prix et, eux, des hausses de prix. Ce n’est pas joué", explique Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc, invité des « 4 Vérités » de France 2, mardi 2 janvier.
"On va aller casser la gueule à l’inflation"
Où en sont les négociations ? "Il y a beaucoup d’industriels qui demandent des hausses de prix encore de 6 à 8 %. Mais je vous rassure : [avec] tous mes collègues de la distribution […], on est allé leur demander de la déflation, de la baisse de prix, parce qu’ils s’étaient trop sucrés l’année dernière. On va aller chercher des poches de baisse de prix, on va aller casser la gueule à l’inflation et on va arriver avec une inflation, je pense, fin janvier-début février, qui sera au moins moitié moins que l’année dernière", précise le président du comité stratégique des centres E. Leclerc.
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a estimé que Michel-Edouard Leclerc propageait des "théories du complot" en tapant sur les industriels en expliquant que le Covid et la guerre en Ukraine avaient eu bon dos, car ils s’en étaient mis plein les poches. "Je pense qu’il sortait d’une fête et qu’il ne s’est pas relu en plus. […] Je ne sais pas en quoi je suis complotiste. […] La moitié de l’inflation sur le marché des matières premières, ce n’est pas des utilisateurs de matières premières, c’était des placiers, des gens qui faisaient de la spéculation", développe Michel-Édouard Leclerc.
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