Ralentissement de l'inflation : il n'y aura pas de baisse de prix dans les supermarchés "avant mars", prévient le président des Mousquetaires
Malgré la désinflation, les baisses des prix dans les rayons des supermarchés "n'interviendront pas avant mars", et la fin des prochaines négociations commerciales entre industriels et supermarchés, prévient mardi 10 septembre sur France Inter, Thierry Cotillard, président du groupe de grande distribution Les Mousquetaires.
Il a tout de même pu constater les résultats du ralentissement de l'inflation sur les marques distributeurs, qui bénéficient de "la possibilité de négocier tout au long de l'année". Il note ainsi que la moyenne générale baisse, en particulier "sur les biscuits, les pâtes, parce que le blé avait baissé", mais aussi sur les produits scolaires, "parce que le papier a fait -7%". Thierry Cotillard a aussi remarqué "quelques hausses liées à la pénurie de matière premières". Le manque d'oranges et de chocolat a fait gonfler le prix du jus d'orange et des tablettes, "qui ont fait 20%".
"Il y a des bonnes nouvelles mais il y a un paradoxe", car cette situation économique favorable "est vécue différemment par les clients", nuance le président des Mousquetaires. "Il y a eu 20% d'augmentation de l'inflation en deux ans", rappelle-t-il. Le coût de production d'un "biscuit et d'un soda", a augmenté. "Le Smic a pris 10%, l'électricité va peut-être baisser mais beaucoup de charges sont au plus haut et ne baisseront pas", prévoit-il.
Il prévient que les prix "ne reviendront pas" à ceux de la période pré-inflationniste. "Le prix du paquet de pâtes qui était à 1,20 euro, est désormais à 1,40 euro. On a l'espoir de le baisser à 1,35 mais ça ne reviendra jamais comme avant", conclut-il.
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