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Info franceinfo Une association soupçonne les fabricants de collants d'user d'obsolescence programmée

Après les imprimantes et leur encre, les collants qui filent. L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) a cherché à savoir pourquoi les collants sont plus fragiles aujourd'hui qu'autrefois. Son étude est révélée mardi par franceinfo.  

Article rédigé par franceinfo, Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon l'association HOP, la fin de vie des collants est quasiment toujours due à une obsolescence technique et non esthétique. (IMAGE SOURCE / IMAGE SOURCE)

L'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) a réalisé une enquête sur les collants dont franceinfo revèle les résultats mardi 15 mai. Plus de 3 000 femmes ont répondu à un questionnaire pour tenter de répondre à cette interrogation soulevée par l'association : "Comment expliquer que les collants de nos grands-mères semblaient plus résistants quand les nôtres ne durent pas ?"

Pour 72% des femmes interrogées, la durée de vie moyenne d'un collant de dépasse pas les six utilisations et l'association HOP évalue qu'en moyenne un utilisateur doit acheter 10 à 11 paires de collants par saison. Premier constat dressé par HOP, "la fin de vie des collants est quasiment toujours due à une obsolescence technique et non esthétique", c'est à dire que l'on se sépare de ses collants parce qu'ils sont hors d'usage et non pas parce qu'ils ne nous plaisent plus.

Fils fébriles, additifs chimiques et coloration à 50 degrés

Concernant les raisons de cette obsolescence, l'association soulève deux problèmes. Le tricotage des collants et l'utilisation d'additifs. Pour produire en quantité et moins cher, les fabricants utilisent des fils de moins bonne qualité, fabriquent les collants comme "des tubes" sans respecter la morphologie de la jambe, demandent de tricoter plus vite, ne réalisent pas les finitions à la main ou encore trempent les collants dans de l'eau à 50 degrés pendant plusieurs heures pour les teindre, ce qui les fragilise. 

Moins de temps, moins de matière, moins de mains d'oeuvre, moins de contrôle, moins de qualité (...) moindre coût pour moindre prix.

extrait du rapport de l’association HOP

L'association met aussi en avant l'utilisation d'additifs chimiques dans la fabrication de collants. "Hormis l'impact écologique très important, nous constatons aussi que ces intrants chimiques participent fortement à la non durabilité d'un collant", explique HOP. "Nous pouvons légitimement émettre l'hypothèse selon laquelle les fabricants peuvent jouer sur les additifs chimiques pour rendre plus ou moins robuste un collant, et ainsi programmer sa fin de vie", conclut l'association.

Des collants plus ou moins durables selon la marque, estime HOP

HOP en profite pour dresser un classement des "meilleures" et "pires" marques de collants en matière de durabilité. Ainsi, les collants Wolford arrivent en tête avec une durabilité notée 3 sur 5, Bleuforêt et Gerbe constituent le Top 3 mais peuvent coûter jusqu'à 40 euros la paire. Les collants H&M, Well, Golden Lady et issus de marques de grandes surfaces stagnent au fond de ce classement, en ne dépassant pas la note de 1,9 sur 5. À noter que 130 millions de paires de collants sont vendues chaque année en France.

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