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"L'école est redevenue notre priorité", dit Manuel Valls

"Il fallait agir", explique le Premier ministre qui défend une nouvelle fois la réforme du collège dans une tribune publiée dans Libération. Sur France Culture, il justifie aussi la politique économique du gouvernement, notamment d'aide aux entreprises.
Article rédigé par Audrey Morellato
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Manuel Valls soutient la réforme du collège © MaxPPP)

En préambule, Manuel Valls est revenu sur la polémique autour du budget de la culture. "Nous n'aurions pas dû baisser le budget de la culture (au début du quinquennat)" , avoue-t-il. A l'époque, il n'était pas encore Premier ministre mais il assume : "Oui, la gauche a déçu" .

Cependant, il reste de la vivacité dans le monde de la culture, qui continue de monter de grands événements. Depuis son arrivée à Matignon, Manuel Valls a assisté à "la réouverture du musée Picasso, à l'organisation de la FIAC...". . Le Premier ministre a assuré qu'il était "solidaire " des décisions prises par le gouvernement précédent, alors qu'il les avait qualifiées "d'erreur " dimanche à Cannes.

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"L'école est redevenue notre priorité"

Dans la tribune qu'il publie dans Libération , Manuel Valls revient que les objectifs premiers de l'école "laïque, gratuite et obligatoire" , certes, mais aussi et surtout qui doit "permettre à chacun de s'élever, casser les privilèges" . Dans cette optique, la réforme menée par Najat Vallaud-Belkacem est nécessaire.

Il confirme sur France Culture : "Le collège ne garantit plus aujourd'hui l'acquisition des fondamentaux pour tous les élèves. A la fin de l'école primaire, un élève sur huit ne maîtrise pas les compétences en français et à la fin du collège, c'est le double. (...) Le parcours scolaire dépend de plus en plus du milieu social d'origine." Le Premier ministre défend donc une nouvelle fois la réforme menée par la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, qui fait de la place aux nouvelles méthodes d'enseignement et à une personnalisation.

Si le texte rencontre autant de critiques, c'est qu'il y a "peut-être deux conceptions de l'école qui s'affrontent" et que tout le monde ne souhaite pas forcément un enseignement égalitaire.

"Il y a un échec du collège" Manuel Valls

"Il s'agit d'élever le niveau par le haut" précise l'ancien élu d'Evry, dans l'Essonne. "Le budget de l'école est redevenu le premier budget de la nation" , argumente Manuel Valls "mais pour s'attaquer aux inégalités, il ne faut pas seulement des moyens, il faut aussi des réformes pédagogiques" .

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"Oui, nous obtenons des résultats économiques"

"Il faut conforter cette croissance" pour arriver progressivement à un rythme de 1,5% par année. C'est le seuil qui permettrait de faire baisser le chômage, "notre obsession" . "Dans une conjoncture économique qui s'est améliorée, la politique que nous menons, de soutien aux entreprises, de baisse des charges, oui nous sommes en train d'obtenir des résultats." Mais "cette politique ne sera crédible que lorsque le chômage baissera."

Manuel Valls a également évoqué le prochain Congrès du Parti socialiste. Il doit "trancher le débat sur le soutien ou non de la politique économique que nous menons avec le président de la République" . "Rien n’est jamais joué avant un vote, il faut respecter les militants. Il faut se battre" , annonce-t-il. Quant à la "crise de confiance" qui entoure les partis politiques et le personnel politique en général, il répond : "Les formations politiques doivent donner le meilleur d’elles-mêmes, elles doivent faire des propositions cohérentes."

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