L'économie française a enregistré une croissance de 0,6 % au 2e semestre, a annoncé vendredi la ministre de l'Economie
Un chiffre trois fois meilleur que celui du 1er semestre.
Pour la ministre de l'Economie Christine Lagarde, interviewée vendredi sur France 2, la France tiendra sa prévision de croissance de 1,4 %. De son côté, son collègue du Budget François Baroin a laissé entendre samedi que la croissance pourrait dépasser 1,4 %.
Le chiffre du 2e trimestre "nous permet de confirmer l'objectif de 1,4, et peut-être même un peu plus de cette année", a-t-il dit. Soulignant que cette croissance générerait des rentrées fiscales supplémentaires, François Baroin a ajouté : "Nous avons donc toutes les garanties pour atteindre ce double objectif de maîtriser et de réduire les déficits et de ne pas augmenter les impôts."
Pour Christine Lagarde, une "révision éventuelle" des prévisions pour 2011 n'est "pas d'actualité".
Croissance : 0,6% au 2e trimestre, contre 2,2% pour l'Allemagne
L'Allemagne, elle, s'est signalée par une croissance record : le Produit intérieur brut (PIB) allemand a signé au deuxième trimestre une croissance de 2,2% par rapport au premier, la plus forte depuis la Réunification en 1990, selon des chiffres publiés vendredi qui confirment l'éclatante santé de la première économie européenne.
"Le chiffre allemand (+2,2% au deuxième trimestre) est superbe et on s'en félicite puisque l'Allemagne est notre premier partenaire économique. Quand l'Allemagne va bien, elle achète à la France", a expliqué la ministre de l'Economie sur le plateau du 20h de France 2. Quant à la différence de croissance entre les deux pays, la ministre l'explique: "L'Allemagne allait très mal en 2009. Elle a fait pratiquement -5% quand la France faisait -2,5% donc elle a fait deux fois plus mal que nous et dans ces circonstances-là, quand on est au fond de la piscine, on rebondit beaucoup plus fort."
Prix en hausse de 1,7% sur un an
Par ailleurs, les prix à la consommation en France ont baissé de 0,3% en juillet en évolution mensuelle mais sont en hausse de 1,7% sur un an, selon l'INSEE. En juin, les prix étaient restés stables sur un mois, rappelle l'Institut national de la Statistique. Le repli de l'indice des prix de juillet "provient en grande partie de la baisse des prix de l'habillement - chaussures et des autres produits manufacturés, liée aux soldes d'été et au recul saisonnier des prix des produits frais".
"On a un peu d'inflation, mais très contenue", a réagi la ministre de l'Economie. L'inflation est actuellement comprise entre 1,5% et 2,0% "au maximum" et "nous la surveillons de très près", a-t-elle ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.