L'Italie ne digère pas le boycott contre le Nutella lancé par Ségolène Royal

En s'attaquant au Nutella, Ségolène Royal a piqué au vif les Italiens. La ministre de l'Ecologie a appelé, lundi 15 juin sur Canal +, au boycott de la célèbre pâte à tartiner. "Il faut arrêter de manger du Nutella, par exemple, parce que c'est de l'huile de palme", a-t-elle déclaré.

De l'autre côté de la frontière, la réponse ne s'est pas fait attendre. La presse italienne et les élus défendent le fleuron national, Ferrero, producteur de la célèbre pâte à tartiner. Le député du Parti démocrate, Michele Anzaldi, membre de la commission des affaires agricoles, n'a pas hésité à parler sur Twitter d'une "grave et brutale attaque de la France sur l'excellence italienne". Il a même demandé des excuses de la part de Ségolène Royal.

Grave e brutto scivolone della Francia sull'eccellenza italiana. Segolene Royal si scusi. Bastava andare sul sito: http://t.co/rnNAJykmiD

— Michele Anzaldi (@Michele_Anzaldi) 16 Juin 2015

De l'huile de palme "issue du commerce équitable"

Avec 8,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014, Ferrero est une institution en Italie. Le fondateur, Michele Ferrero, a eu droit à des obsèques nationales, en présence de Matteo Renzi, le 18 février.

Le groupe piémontais aussi a tenu à se défendre. "Ferrero utilise 100% d'huile de palme issue du commerce équitable pour ses produits, fabriqués à Villers-Ecalles", une commune française de la Seine-Maritime, a-t-il déclaré, selon La Stampa (en italien). Ferrero a également rappelé sur son site qu'il veille à la traçabilité de ses matières premières à travers la Table Ronde pour une huile de palme durable (RSPO), chargée de la certification des produits.