La Banque centrale européenne a décidé de ne pas modifier ses taux directeurs jeudi
Son principal taux d'intérêt directeur restera à 1%, niveau inchangé depuis le 7 mai 2009. Pour son président, M.Trichet, le niveau des taux directeurs reste "approprié" en zone euro.
La BCE a aussi relevé sa prévision de croissance pour 2010 en zone euro, tablant sur une hausse de 0,8% en 2010 et a prévu une accélération à 1,2% en 2011.
Pour 2009 la Banque centrale européenne s'attend désormais à une récession de la zone euro moins importante que prévu jusqu'à présent, l'atténuant de -4,1% à -4%.
Concernant l'inflation, elle mise dorénavant sur une hausse des prix de 0,3% en 2009 (contre +0,4% jusqu'à présent), de 1,3% en 2010 (contre +1,2%) et elle a donné une première prévision pour 2011: +1,4%. Les prix devraient ainsi rester dans la limite tolérée par la BCE, à savoir une inflation légèrement inférieure à 2% sur le moyen terme.
Terme prévu de ses opérations sur un an
La Banque centrale européenne a aussi décidé de mettre un terme aux opérations de refinancement sur un an. Il s'agit de l'une des mesures les plus spectaculaires mises en place par l'institution pour lutter contre la crise.
Le dernier appel d'offres sur un an, qui doit être proposé aux banques le 16 décembre, "sera le dernier", a confirmé le président de l'institution, Jean-Claude Trichet lors d'une conférence de presse. La décision par ailleurs d'indexer le taux d'intérêt de cette dernière opération, alors qu'il était fixé à 1% pour les deux précédentes, "ne doit pas être interprété" comme un tournant dans le cap de la politique monétaire. "Nous considérons que toute la constellation des taux est appropriée", a-t-il insisté.
La BCE abreuve généreusement depuis plus d'un an les banques de liquidités. Avec le redressement des marchés, les banquiers centraux estiment qu'il est temps d'alléger le dispositif anti-crise pour diminuer les risques que se constitue une nouvelle bulle spéculative portant en germe la prochaine crise.
Dubaï: ne "pas surestimer la crise"
Jean-Claude Trichet a également estimé qu'il ne fallait pas surestimer la gravité de la crise de solvabilité à Dubaï, qui a paniqué les marchés mondiaux. "Mais nous devons aussi prendre en compte l'impact qu'un événement relativement modeste a eu sur les marchés", qui est un signe de leur "nervosité" persistante, a souligné le patron de la BCE.
La crise liée au moratoire sur la dette du conglomérat Dubaï World avait fait plonger les marchés boursiers mondiaux la semaine dernière.
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