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La BCE baisse à nouveau son taux directeur

Comme prévu, la Banque centrale européenne a de nouveau abaissé son taux. Elle l'a raboté d'un demi point. Il est désormais à 3,25%. Normalement, les banques devraient à leurs tour abaisser leurs taux d'emprunt pour leurs clients.
Article rédigé par franceinfo
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A priori, c'est plutôt une bonne nouvelle, du moins si les banques jouent le jeu. La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau abaissé son principal taux. Il descend d'un demi-point pour arriver à 3,25%. L'opération n'a rien d'une surprise, la BCE, son président Jean-Claude Trichet en tête, évoquait cette possibilité depuis plusieurs jours.

C'est en fait le taux de refinancement minimum qui baisse. C'est à dire le taux auquel la BCE prête aux banques. Par ce biais, elle parvient à influencer le coût du crédit dans les 15 pays de la zone euro.
_ Car pour financer leurs opérations de prêts aux entreprises, aux collectivités, aux particuliers ou aux autres banques, les établissements bancaires viennent chercher l'argent à la source des banques centrales de leurs pays, qui répercutent le taux de la BCE.

Vers une baisse des taux de crédit

En toute logique, au bout de la chaîne, les banques devraient donc à leur tour abaisser leurs taux de crédit pour leurs clients. Ils pourraient donc redescendre prochainement sous la barre des 5%.
_ L'accès au crédit devrait donc redevenir plus facile. Encore faut-il que les banques recommencent à se prêter de l'argent entre elles. C'est leur frilosité qui a en effet provoqué la crise du crédit, source d'étranglement pour nombre d'entreprises. Les milliards d'euros injectés dans le système par les Etats devraient les y inciter. Encore faut-il qu'elles jouent le jeu, ce qu'elles peinent à faire pleinement.

C'est en tout cas la seconde fois en un mois que la BCE baisse son principal taux directeur. Une politique qui prend à contre-pied celle qu'elle avait tenu jusqu'à cet été. Quitte à s'opposer à une partie des milieux économiques, qui demandent ces baissent de taux depuis plusieurs mois, elle continuait à les augmenter, afin de tenir la bride à l'inflation.

Grégoire Lecalot, avec agences

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