La hausse des prix alimentaires a fait basculer 44 millions de personnes sous le seuil de l'extrême pauvreté

La Banque mondiale l'a affirmé mardi, indiquant que ce renversement à l'échelle du globe est arrivé entre juin et décembre. L'institution a réalisé cette estimation grâce à des statistiques sur les revenus et dépenses des ménages.

Le seuil de l'extême pauvreté est défini par des dépenses de 1,25 dollar par jour et par personne.

Un peu plus d'un milliard de personnes dans le monde vivent sous ce seuil, d'après les dernières estimations en date de la Banque mondiale.

"Les prix de l'alimentation continuent à augmenter dans le monde. L'indice des prix alimentaires de la Banque mondiale a augmenté de 15% entre octobre 2010 et janvier 2011, et n'est que 3% en dessous de son pic de 2008", a indiqué l'institution dans un communiqué.

"Les six derniers mois ont vu des des cours mondiaux du blé, du maïs, du sucre et des huiles alimentaires, et une hausse relativement moins forte de ceux du riz", a-t-elle détaillé.

Ces hausses profitent aux agriculteurs et à certains pays exportateurs. Mais pour la Banque mondiale, leur effet sur l'ensemble de la population de la planète est négatif: elles n'ont sorti que 24 millions de personnes de l'extrême pauvreté, tandis qu'elles y plongeaient 68 millions d'autres.

Proche du pic de l'été 2008
Les prix de l'alimentation s'étaient déjà emballés au premier semestre 2008. D'après la Banque mondiale, ils ne sont aujourd'hui plus qu'à 3% du pic observé à l'été 2008.

Dans un article publié en décembre 2008, les économistes de l'institution estimaient alors que 105 millions de personnes avaient été poussées sous le seuil d'extrême pauvreté, fixé à l'époque à un dollar par jour et par personne.


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>> Hausse des prix alimentaires, causes et conséquences. Un document de l'OECD et de la FAO. (pdf, 11 pages)