La taxe sur les bonus distribués par les banques devrait rapporter 360 millions d'euros à l'Etat français cette année
C'est la somme annoncée par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde dans un entretien au Figaro paru mardi.
Cet impôt doit être prélevé à hauteur de 50% sur les bonus des opérateurs de marché lorsqu'ils dépasseront les 27.500 euros annuels.
La France a annoncé cette taxe exceptionnelle en décembre, dans la foulée du Premier ministre britannique Gordon Brown qui taxera la City de la même manière.
Lors de l'annonce de sa taxe, Londres en avait évalué le bénéfice à 550 millions de livres (environ 600 millions d'euros).
En France, la taxe concernera uniquement les bonus des traders des banques françaises travaillant en France. Leurs traders travaillant à l'étranger ne sont donc pas affectés.
Les activités de banque privée et de banque de financement tout comme les fonds de private equity et les hedge funds sont aussi exclus du champ d'application de la nouvelle taxe sur les bonus. Dans Le Figaro, Christine Lagarde justifie cette mesure au nom des "concours exceptionnels" apportés par l'Etat aux banques durant la crise financière.
Elle jugera "sur pièces" la modération des banques en matière de bonus, ajoute la ministre de l'Economie.
Certaines banques ont augmenté les salaires fixes
Mme Lagarde ne croit par ailleurs ni à "l'exode des traders" ni à des délocalisations de salle des marchés du fait de la politique fiscale d'une année.
De leur côté, certaines banques ont trouvé la parade : augmenter les salaires fixes de leurs traders.
Selon une étude internationale du cabinet Mercer auprès de 42 banques, 65% d'entre elles ont augmenté les salires de base et 83% ont diminué la part des bonus dans les rémunérations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.