Le gouvernement va préserver les niches fiscales sur l'emploi à domicile et sur les retraites
C'est ce qu'a annoncé lundi la ministre du Budget, Valérie Pécresse. Elles le seront malgré une efficacité critiquée par de l'Inspection générale des Finances (IGF).
Près de 3,5 millions de personnes ont recours à des assistantes de vie, des nounous ou des enseignants à domiciles. Et 1,7 million d'emplois ont été créés ou officialisés.
"Cette niche fiscale sur les emplois à domicile, derrière, il y a des centaines de milliers d'emplois. Nous ne la supprimerons pas", a déclaré Mme Pécresse sur I-Télé.
Elle a également indiqué que le gouvernement n'entendait pas remettre en cause au nom de la "cohésion sociale" l'abattement de 10% sur le montant des pensions et des retraites pour le calcul de l'impôt sur le revenu.
"Je crois que c'est une niche de cohésion sociale", a-t-elle affirmé. "Je crois qu'il faut faire très attention, ne pas donner le sentiment là encore dans ce budget qu'on touche à des catégories qui sont plus fragiles".
Enfin, concernant l'Outre-mer et la Corse, Mme Pécresse a estimé qu'il fallait "aider ces régions et nous continuerons de les aider", même si la question se pose pour les outils dévoyés par les investisseurs à des fins d'optimisation fiscale.
Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) dénonce l'inefficacité de certaines niches fiscales et sociales, parmi lesquelles celle sur l'emploi à domicile, l'abattement sur les retraites, ou celle sur l'investissement en Outre-mer et en Corse.
Réaction
Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac, préconise un plafonnement de l'avantage fiscal pour un emploi à domicile, alors que le député UMP Jérôme Chartier défend ce dispositif, dans des interviews publiées lundi dans Le Parisien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.