Le groupe français Famille Michaud, numéro 1 du miel en Europe, accusé d'utiliser des étiquettes trompeuses sur l'origine de ses produits

L'UFC-Que choisir porte plainte contre le groupe français, car l'association estime que la provenance du miel n'est pas mentionnée assez clairement sur les étiquettes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Usine Michaud à Gan (Béarn), le 10 juin 2013. (LAISSAC LUKE / MAXPPP)

Le groupe français Famille Michaud Apiculteurs depuis 1920, numéro 1 européen du miel, est visé par une plainte déposée par l'UFC- Que choisir, a appris mercredi 29 mai franceinfo auprès de l'association de défense des consommateurs. Elle estime que l'entreprise risque d'induire ses clients en erreur car, sur certains pots, l'étiquetage n'est pas suffisamment clair et peut laisser penser que le miel est 100% français, alors qu'il ne l'est pas.

Famille Michaud produit notamment les marques Lune de Miel, Miel l'Apiculteur, ou encore La Ruche aux délices, vendues en grandes surfaces. Sur les étiquettes, c'est l'histoire de Famille Michaud qui est mise en avant, à savoir celle d'une entreprise née dans le Béarn, aux pieds des Pyrénées en 1920, ou alors elles portent une large mention "miel de nos terroirs". Sauf qu'aujourd'hui, 40 000 pots de miel sortent chaque heure de l'usine et le miel n'est pas toujours 100% français. Dans certaines gammes, les pots peuvent être majoritairement hongrois, ukrainiens, bulgares, espagnols ou encore argentins. Or, pour le savoir, il faut aller chercher l'information en tout petits caractères, à l'arrière des emballages voire sur le couvercle.

L'UFC-Que Choisir dénonce un effet trompeur. Sa présidente Marie-Amandine Stévenin explique sur franceinfo, que certains de ces éléments "sont présentés d'une telle façon qu'ils vont conduire le consommateur moyen à être trompé et à ne pas avoir une information loyale". À travers sa plainte, l'association souhaite donc "alerter le consommateur", d'autant que depuis 2022 un décret oblige les entreprises qui commercialisent du miel en France à indiquer les pays d'origine des mélanges de miels qui sont conditionnés sur le territoire national. De manière générale, pour éviter ce genre de situation, Marie-Amandine Stévenin plaide pour l'instauration d'une "étiquette qui indiquerait au consommateur, de façon facile et évidente l'origine des produits qui composent ce qu'il est en train d'acheter".

Aujourd'hui, la France produit trois fois moins de miel que dans les années 2000, soit 20 000 tonnes par an, quand les Français en consomment 45 000.

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