Le numéro 1 de la sidérurgie a annoncé la fermeture des hauts-fourneaux de Liège. 600 emplois disparaitront.
Le site de Liège avait déjà été arrété temporairement les deux hauts-fourneaux. L'aciérie en coulée continue fermera à son tour.
"On vient de nous annoncer l'arrêt de la phase à chaud" du site, a déclaré David Camerini, du syndicat chrétien CSC, indiquant que cela signifiait la disparition de 600 emplois directs.
Francis Gomez, président du syndicat des Métallos FGTB (socialiste) s'indigne en dénonçant des mesures destinées à "augmenter les profits" d'ArcelorMittal. "Je ne sais pas si on se rend compte, c'est un cataclysme social d'une ampleur extraordinaire (..), c'est un scandale sans nom", a-t-il déclaré.
Les salariés du site de Liège venaient de voter mardi la reprise du travail après une grève de huit jours et la séquestration pendant 24 heures de six membres de la direction. Ils réclamaient justement des garanties sur la reprise de l'activité des deux hauts-fourneaux. Cette nouvelle fait office de coup de massue pour les salariés de l'entreprise.
ArcelorMittal, qui emploie en tout quelque 3.000 personnes à Liège, l'un des berceaux de la sidérurgie européenne, avait mis à l'arrêt ces deux hauts-fourneaux en mai 2008. L'un des deux a été redémarré en avril 2010, mais a dû être de nouveau arrêté en août dernier pour des raisons de maintenance, mettant au chômage quelque 500 travailleurs, en principe pour un mois.
ArcelorMittal a fait savoir qu'il allait mettre en oeuvre un "plan d'optimisation des actifs d'un milliard de dollars" d'ici fin 2012 en "maximisant la production sur les usines à plus bas coût". Ce plan s'ajoute à un premier programme de réduction de coûts de 1,2 milliard de dollars, et "se concentre principalement sur l'Europe", avait indiqué Lakshmi Mittal.
En France, le haut-fourneau P6 de l'usine ArcelorMittal à Florange (Moselle), le dernier encore en activité en Lorraine, a été mis à l'arrêt pour une durée indéterminée début octobre.
Les problèmes ont commencé au début des années 1980 lors de la crise de la sidérurgie européenne. De fusion en rachat, Cockerill est passé dans les mains du Français Usinor, qui a fusionné en en 2002 avec le Luxembourgeois Arbed et l'Espagnol Aceralia pour former Arcelor. En 2008, l'indien Mittal Steel rachetait le groupe pour créer ArcelorMittal.
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