Le pétrole frôle les 100 dollars le baril

"La cible de 100 dollars semble maintenant une ambition relativement modeste. Dans l'environnement actuel caractérisé par un équilibre de plus en plus précaire entre l'offre et la demande, il semble difficile d'empêcher les prix d'atteindre ce niveau très bientôt", ont affirmé les analystes de la banque Barclays Capital.

Conséquence directe, les prix à la pompe s'envolent. Pour autant, les automobilistes vont-ils changer leurs comportements ?

Le baril de "light sweet crude" américain a franchi pour la première fois les 98 dollars à New York, poussant jusqu'à 98,62 dollars, et le Brent de la mer du Nord a dépassé les 95 dollars, avec un pic à 95,19 dollars.

La cause de la hausse des cours hier matin ? Elle se serait nourrie de l’inquiétude de voir les réserves pétrolières américaines diminuer. Les chiffres annoncés hier sont explicites : tout d’abord une baisse de 800.000 barils des stocks de brut. Ensuite, une chute libre des stocks de l’OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économique. Ils seraient au plus bas depuis cinq ans selon le département américain de l'Energie. Ces peurs ajoutées à la baisse du dollar face à l'euro ou la montée des tensions géopolitiques sont autant d’éléments qui expliquent la hausse du prix du pétrole.

Cerise sur le gâteau, le mauvais temps en mer du Nord menace actuellement la production des plate-formes.
_ Pendant ce temps, la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) hier matin n'a pas arrangé le climat: elle prévoit un bond de 55% de la demande énergétique mondiale d'ici 2030, tirée par la Chine et de l'Inde.

Dans ce contexte, toute mauvaise nouvelle est susceptible d'emmener le baril jusqu'à ce seuil des 100 dollars, puisqu'on a vu récemment le baril gagner plus de 5 dollars dans la même journée.
_ Il lui faudrait encore monter jusqu'à environ 102 dollars, selon les économistes, pour atteindre l'équivalent de ce qu'il a valu au plus haut du deuxième choc pétrolier de 1979.