Le président LR de la Corrèze appelle ses agents à un débrayage, le maire PS de Tulle proteste
Le patron Les Républicains de la Corrèze veut frapper fort pour protester contre les baisses de dotations de l’Etat en appelant les employés à cesser le travail jeudi matin 22 septembre. Le maire PS de Tulle y voit un débrayage "déloyal".
Le président du conseil départemental Les Républicains (LR) de Corrèze veut frapper fort pour protester contre la diminution des dotations de l’Etat. Pascal Coste appelle tous les agents de la collectivité publique à cesser le travail jeudi matin 22 septembre. Le but est d’interpeller le gouvernement et les futurs candidats à la présidentielle.
13 millions d'euros en moins dans les caisses du département
Avec des annulations de rendez-vous et un service minimum dans les cantines des collèges, le président du conseil départemental de Corrèze veut afficher la preuve par l'exemple, en montrant aux habitants les effets des dotations tronquées. Avec l'opération de jeudi, Pascal Coste ne veut pas parler de débrayage mais de "mode dégradé" pour les services départementaux.
"Nous montrons ce qu’est la réalité d’un service public si on ne met pas les moyens qui vont avec", précise le patron du département. "Concrètement, les points de ramassage [scolaire] de moins de trois enfants seront supprimés. Il y aura des repas froids à la cantine. Pour le social, il y aura de la permanence par téléphone et des rendez-vous reprogrammés. La gêne pour les Corréziens va être minime", assure-t-il.
L’opération de communication est chiffrée à 11.000 euros. Le président du conseil départemental de Corrèze compare la facture au manque à gagner venant de l'Etat : "13 millions", assure-t-il.
13 millions d’euros, c’est énorme. Cela équivaut à deux fois notre dépense sur l’entretien des routes. Le personnel ne peut pas être la variable d’ajustement. 13 millions, c’est 150 postes qui devraient être supprimés.
La mairie de Tulle vent debout
Ce jeudi matin, au lieu d’aller travailler, les agents de la Corrèze sont invités à se rassembler. Pour l’opposition départementale de gauche, il s'agit d'une opération de propagande. Le maire PS de Tulle et conseiller départemental, Bernard Combes, estime que "les habitants de la Corrèze méritent mieux qu’un politicard pour faire de ce département un instrument de visée politique". Le maire de Tulle évoque un choix "déloyal" et "une prise d’otages".
On n’est plus dans le département de la Corrèze, on est dans le département de la Corée.
Bernard Combes invite tous les élus et agents à ne pas se rendre au rassemblement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.