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Le Sénat revendique un texte "social"

Les sénateurs de droite ont imaginé un dispositif qui permet aux salariés de toucher plus d’argent quand l’activité de l’entreprise repart après un passage à vide. Ils le présentent comme la mesure sociale de leur loi Travail.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau qualifie la clause votée par les sénateurs de "texte social" © Maxppp)

La mesure s’appelle la "clause de retour à meilleure fortune" et le chef de file des sénateurs du parti Les Républicains la brandit pour répondre aux critiques. Le texte des sénateurs de droite reprend la loi initiale avec notamment l’inversion de la hiérarchie des normes, mais il rétablit aussi le plafonnement des indemnités prud’homales et rajoute une bonne dose de libéralisme : fin des 35 heures, suppression du compte pénibilité ou de la garantie jeunes.

Bruno Retailleau revendique malgré tout un texte social, "on a voté en commission quelque chose que le gouvernement socialiste n’avait même pas imaginé", c’est la fameuse clause de retour à meilleure fortune prévue dans les accords offensifs ou défensifs. Quand l’activité d’une entreprise ralentit, les salariés acceptent d’être moins payés mais quand ça redémarre, ils touchent une partie des profits.

C’est l’un des arguments des sénateurs Les Républicains pour répondre au "au secours la droite reviens !" de la majorité. Et Bruno Retailleau vise particulièrement François Hollande : leur mettre sur le dos le blocage sur la loi Travail, ça ne marchera pas "la dernière fois qu’il a essayé de nous faire porter le chapeau sur la déchéance de nationalité, ça ne lui a pas réussi" !

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