Les Bourses dégringolent encore
Le CAC 40 perd à la mi-journée 3,2% (3 300 points) et les Bourses de Londres et Francfort abandonnaient autour de 2,5%. La Bourse d'Athènes perd 3,64%.
Après la Grèce, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni, l'Italie devait présenter en fin de journée un plan de réduction de son déficit d'environ 26 milliards d'euros sur deux ans.
A la mi-journée, l'indice boursier paneuropéen FTSEurofirst 300 cédait 2,54% après être tombé au plus bas depuis le 20 août dernier.
En Italie, avant même l'annonce du plan gouvernemental, le moral des ménages est tombé à son plus bas niveau depuis un an selon une enquête publiée aujourd’hui.
Les valeurs bancaires figuraient une nouvelle fois parmi les plus touchées, avec un recul de 4,3%.
Un mouvement loin d'être cantonné à l'Europe
La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 3,06%, au plus bas depuis décembre 2009 et les contrats à terme annoncent un repli de plus de 2% à Wall Street. C'est la mise sous tutelle par la banque centrale espagnole ce week-end de CajaSur, une petite caisse d'épargne espagnole en difficulté, qui a ravivé les tensions.
Ce cas particulier représente un impact financier potentiel limité mais il cristallise les inquiétudes liées aux difficultés budgétaires et économiques des pays du sud de l'Europe, qui pourraient affecter de grandes banques de la zone euro, souvent fortement exposées à ces marchés.
Autre signe de montée de l'aversion au risque chez les investisseurs: le dollar, considéré comme une valeur refuge dans un tel contexte, s'appréciait de 1,3% face à un panier de six autres grandes devises de référence.
L'euro, lui, était une nouvelle fois sanctionné, revenant sous 1,22 dollar et tombant à un nouveau plus bas de huit ans et demi face au yen.
“C'est un peu comme au moment de l'affaire Lehman. Les banques ne se prêtent plus entre elles, elles échangent très peu de cash. Sur le marché monétaire cash, il ne se passe pas grand chose”, explique une responsable d'un courtier interbancaire basé à Paris.
_ Outre les inquiétudes pour le secteur financier, les marchés souffrent de la crainte de voir les plans de rigueur successifs peser sur la croissance et ralentir la reprise économique.
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