Les buralistes pourraient boycotter la Française des Jeux
Les buralistes font monter la pression. A quelques jours d'une
réunion entre la Confédération des buralistes et la Française des Jeux, prévue
le 25 juillet, le président de la confédération Pascal Montredon a déclaré à l'AFP ce
jeudi : "La Française des jeux repousse de jour en jour les
négociations sur notre rémunération. Sans avancée, la question du boycott se
posera à la rentrée".
Concrètement, si la Française des Jeux ne cède pas du
terrain lors de la réunion du 25 juillet, les buralistes pourraient se réunir
en congrès extraordinaire fin août pour décider d'un possible boycott. En
cause, les conditions de rémunération des buralistes par l'entreprise,
propriété de l'Etat à 72%.
Des jeux trop difficiles
Depuis 1976, la Française des Jeux reverse 5% du chiffre d'affaires
réalisé sur les jeux aux buralistes. "L'acte de jeux a été revalorisé" ,
rétorque la Française des Jeux, souligant que le ticket de Loto coûtait 1 franc
(soit 0,15 euro) à l'époque, contre deux euros aujourd'hui. Problème :
avec le temps, les jeux sont plus devenus plus difficiles à expliquer. Les
buralistes doivent désormais consacrer "entre 15% et 25% de temps en
plus aux produits du loto, pour un chiffre d'affaires équivalent" ,
selon Pascal Montredon.
"La goutte d'eau
qui a fait déborder le vase" , pour les buralistes, c'est la nouvelle
version du Bingo, sortie fin juin. "Le Bingo nous rapporte 10 centimes
bruts, mais il faut parfois une, deux voire trois minutes d'explications" ,
raconte Pascal Montredon. Si la Française des Jeux reconnaît qu'il peut y avoir
"une petite partie des joueurs qui met un peu de temps à s'habituer" , elle affirme cependant que "les chiffres de vente témoignent d'un bon lancement" .
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