Les Grecs partagés sur le référendum
Derrière le comptoir de son magasin de vêtements, Christos a les yeux cernés. Depuis qu’Alexis Tsipras a annoncé la tenue d’un référendum, il a le regard rivé sur sa télévision. Lui sait dejà ce qu’il votera dimanche prochain : "Je vais voter non, contre le plan européen, je pense que le Premier ministre a raison, les Grecs ont déjà fait beaucoup de sacrifices. Il faut que ça s’arrête ".
A côté, Fanemira ne s’est pas encore décidé. Mais après cinq ans d’austérité, elle n’a pas vraiment de doute sur l’issue du scrutin : "On est au fond du trou. Alors on va essayer d’aller vers des jours meilleurs. Donc je crois que les gens vont répondre par un grand non ".
Dans un distributeur Alpha Bank à Exarkia impossible de retirer de l'argent. La transaction est refusée pr ts #Grèce pic.twitter.com/Xpjif9cp62
— Elisa Perrigueur (@ElisaPerrigueur) June 27, 2015
Des gens retiraient de l'argent à 3h du matin
Le gouvernement grec présente ce référendum comme une consultation sur les réformes demandées par les créanciers en échange de nouveaux prêts pour la Grèce. Mais pour l'Union européenne, la vraie question de ce référendum est l’appartenance du pays à la zone euro.
Garder l'euro ou retourner à la drachme, l'ancienne monnaie grecque, la question préocuppe Yannis, un sexagénaire qui attend devant un distributeur. Et il n’est pas le seul à prendre des précautions : "La nuit derniere, et ça s’est passé sous mes yeux, à 3h du matin, des gens faisaient la queue pour retirer de l’argent au distributeur. Ca n’est pas la panique mais tout le monde a peur. " Peur qu’avant même le référendum, les banques greques, à court d’argent, ne puissent pas rouvrir lundi.
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