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Les Grecs partagés sur le référendum

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a créé la surprise vendredi soir : il a annoncé la tenue d'un référendum sur la proposition des créanciers le dimanche 5 juillet. En Grèce, les réactions varient.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Apres l'annonce d'un referendum par Alexis Tsipras, la queue devant un distributeur du centre d'Athenes. © Isabelle Chaillou)

Derrière le comptoir de son magasin de vêtements, Christos a les yeux cernés. Depuis qu’Alexis Tsipras a annoncé la tenue d’un référendum, il a le regard rivé sur sa télévision. Lui sait dejà ce qu’il votera dimanche prochain : "Je vais voter non, contre le plan européen, je pense que le Premier ministre a raison, les Grecs ont déjà fait beaucoup de sacrifices. Il faut que ça s’arrête ".

A côté, Fanemira ne s’est pas encore décidé. Mais après cinq ans d’austérité, elle n’a pas vraiment de doute sur l’issue du scrutin : "On est au fond du trou. Alors on va essayer d’aller vers des jours meilleurs. Donc je crois que les gens vont répondre par un grand non ".

Des gens retiraient de l'argent à 3h du matin

Le gouvernement grec présente ce référendum comme une consultation sur les réformes demandées par les créanciers en échange de nouveaux prêts pour la Grèce. Mais pour l'Union européenne, la vraie question de ce référendum est l’appartenance du pays à la zone euro.

Garder l'euro ou retourner à la drachme, l'ancienne monnaie grecque, la question préocuppe Yannis, un sexagénaire qui attend devant un distributeur. Et il n’est pas le seul à prendre des précautions :  "La nuit derniere, et ça s’est passé sous mes yeux, à 3h du matin, des gens faisaient la queue pour retirer de l’argent au distributeur. Ca n’est pas la panique mais tout le monde a peur. " Peur qu’avant même le référendum, les banques greques, à court d’argent, ne puissent pas rouvrir lundi.

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