Les journalistes du Figaro appellent leur directeur à veiller au pluralisme de l’information
Les journalistes du Figaro se sont réunis en assemblée générale jeudi 9 février pour demander, dans une motion, au directeur de la rédaction Etienne Mougeotte de veiller au respect du pluralisme de l'information, à travers les articles du quotidien.
La rédaction du Figaro est prise d'un accès de fièvre. Les journalistes du quotidien ont demandé jeudi, dans une motion au directeur de la rédaction Etienne Mougeotte, de veiller à ce que l'actualité soit rapportée de "manière complète et pluraliste", s'agissant des articles, mais aussi des titres du quotidien.
Ils s'interrogent sur la ligne éditoriale du quotidien, alors qu'un doit être publié samedi.
La lettre des journalistes du Figaro a été rapidement publiée sur .
"Le Figaro, journal d'opinion, n'est pas le bulletin d'un parti, d'un gouvernement ou d'un président de la République", selon la motion adoptée en assemblée générale.
"Tout particulièrement en période électorale, (les journalistes) demandent au directeur de la rédaction de veiller à ce que les articles, mais aussi les titres et les manchettes rendent compte de manière complète et pluraliste de l'actualité - de manière ‘honnête' pour reprendre une expression d'Etienne Mougeotte, sans occulter tel ou tel ou tel sujet au motif qu'il pourrait embarrasser l'actuelle majorité", dit le texte.
Les journalistes du Figaro, qui se déclarent "fiers du titre auquel ils collaborent, n'envisagent pas de postuler ailleurs pour se sentir ‘à l'aise' dans leur profession".
Bulletin d'un parti ?
La motion fait allusion aux propos tenus par Etienne Mougeotte à l'automne dernier.
Il avait alors dit que le journal, n'était pas là pour "emmerder la droite" et que les journalistes qui n'étaient pas "à l'aise" pouvaient postuler à Libération.
Interrogé sur la motion adoptée ce jeudi, M. Mougeotte a dit ne pas en avoir encore connaissance, mais en "avoir entendu parler". "La Société des rédacteurs qui vient de renouveler son bureau réaffirme ses principes et c'est très bien", a-t-il dit. Il s'est déclaré "tout à fait d'accord" avec l'idée que le journal ne soit pas le bulletin d'un parti, ni d'un gouvernement ni d'un président.
L'entretien de Nicolas Sarkozy publié par Le Figaro Magazine
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