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Les organisations patronales ont condamné lundi l'emploi de sans-papiers mais ont rejeté toute sanction uniforme

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises estime que les employeurs malhonnêtes sont minoritaires et que les autres n'ont pas les moyens de déjouer les "tromperies".Malgré tout, elle trouve "légitime de faire preuve de sévérité" car "le travail clandestin est inadmissible tant sur un plan humain qu'économique".
Article rédigé par France2.fr
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Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises estime que les employeurs malhonnêtes sont minoritaires et que les autres n'ont pas les moyens de déjouer les "tromperies".

Malgré tout, elle trouve "légitime de faire preuve de sévérité" car "le travail clandestin est inadmissible tant sur un plan humain qu'économique".

"Les entreprises ne peuvent se substituer à l'administration"
Interrogée par l'AFP, la CGPME a précisé qu'il fallait "pénaliser les chefs d'entreprise qui font travailler des clandestins et qui étaient au courant avant de les employer, car c'est inadmissible".

Le Medef, de son côté, "condamne avec la plus grande fermeté le travail non déclaré ou l'emploi de sans-papiers en toute connaissance de cause".

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a annoncé dimanche qu'il déposerait prochainement un projet de loi visant à durcir les mesures contre les entreprises qui emploient des travailleurs en situation irrégulière.

"Ces cas sont aujourd'hui marginaux" par rapport aux "cas de faux papiers" et aux "cas de vrais papiers usurpés", assure toutefois le Medef, et "les entreprises ne peuvent en aucun cas se substituer aux administrations concernées".

"Il convient de distinguer les employeurs malhonnêtes et ceux ayant été l'objet de tromperies. Il n'appartient pas aux patrons de PME de se transformer en spécialistes des faux papiers", renchérit la CGPME.

"Toute sanction prise de manière uniforme sans tenir compte des circonstances serait forcément injuste et risquerait de constituer une double peine pour les entreprises", affirme cette organisation qui plaide pour des solutions "au cas par cas".

Sur la même longueur d'onde, "l'Union professionnelle artisanale (UPA) demande aux pouvoirs publics d'exercer leur mission de contrôle et invite à engager une concertation avec les organisations patronales", "plutôt que de renvoyer le problème à l'élaboration d'une nouvelle loi".

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