Les restaurateurs font grise mine
"La restauration traditionnelle est la plus touchée" , mais aussi "le haut de gamme dont le chiffre d'affaires chute de moitié", a précisé le Syndicat des hôteliers, cafetiers, restaurateurs et traiteurs (Synhorcat). Ses adhérents réalisent 80% de leur activité en région parisienne.
Les repas d'affaires "sont sacrifiés" par économie, mais aussi en raison du climat social qui incite à "de nombreuses restrictions en matière de convivialité et à des mœurs plus modestes", a ajouté le Synhorcat. Le syndicat se montre pessimiste pour la saison estivale car si les vacanciers privilégient des séjours sur le territoire français, ils diminuent leurs budgets.
"Ils consomment moins au restaurant ou optent pour la vente à emporter: la rue devient le plus grand restaurant de France et ce phénomène s'accélère avec la crise", a dit le Synhorcat.
Pour le Synhorcat, la baisse de la TVA à 5,5% sera un levier déterminant pour la relance du secteur. Après des années de négociations, les restaurateurs ont obtenu la baisse de la TVA à 5,5% contre 19,6% actuellement, qui doit en principe être appliquée à partir de janvier 2010.
Gouvernement et représentants des restaurateurs ont entamé fin mars des discussions sur la mise en œuvre de cette baisse de la TVA et les contreparties que devront donner les professionnels, notamment en matière d'emploi, de baisse des prix ou de formation. Les discussions vont prendre fin le 28 avril lors des états généraux de la restauration.
Caroline Caldier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.