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Listes d'évadés fiscaux: Eric de Montgolfier s'explique sur France Info

La polémique gronde depuis une semaine : comment le ministère de l'Economie et des Finances s'est-t-il procuré la liste des 3.000 Français soupçonnés d'avoir caché de l'argent en Suisse et donc d'avoir fraudé le fisc ? Eric de Montgolfier, le procureur de Nice, révèle aujourd'hui que les autorités suisses sont à l'origine de cette affaire. Décryptage.
Article rédigé par franceinfo
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Un homme est au cœur de ce débat, "Hervé", un ancien informaticien de la banque HSBC à Genève. En quittant la banque, il a volé des fichiers confidentiels qui se sont retrouvés sur le bureau de l'administration fiscale. Par quels moyens? Eric de Montgolfier raconte aujourd'hui qu'en janvier, il a été contacté par les autorités suisses dans le cadre d'un "détournement de données". Ils savent qu'un informaticien a quitté HSBC avec des fichiers volés, ils savent qu'il habite dans les Alpes-Maritimes et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils s'adressent au procureur de Nice.

Eric de Montgolfier place alors l'informaticien en garde à vue, il saisit son ordinateur et les enquêteurs prennent connaissance des fichiers codés qu'ils parviennent à décrypter.

Fin juin le procureur de Nice ouvre une enquête pour blanchiment portant sur 130.000 comptes de clients du monde entier dont 3000 Français. Et en juillet il transmet ces informations à Bercy.

Or 3000 Français soupçonnés d'évasion fiscale, c'est exactement le chiffre que reprenait Eric Woerth un mois plus tard en septembre quand il lançait un ultimatum à ceux qui pouvaient se sentir concernés en leur disant en substance "venez vous dénoncer, nous serons plus cléments".

Certains pensaient alors qu'il bluffait; visiblement ce n'était pas le cas. L'offre de venir se dénoncer tient d'ailleurs jusqu'au 31 décembre.

Olivier Boy

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