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Loi Travail : des lycéens prêts à braver l'interdiction de manifester

Plusieurs dizaines de personnes ont reçu des arrêtés de la préfecture leur interdisant de circuler dans le périmètre des manifestations contre la loi Travail. Parmi elles, deux lycéens de 16 et 17 ans qui ne semblent pas intimidés.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des lycéens mobilisés contre la loi travail lors de la manifestation du 12 mai 2016, à Bordeaux © Maxppp)

En cette nouvelle journée de grève et de manifestations, mardi, contre le projet de loi Travail, plusieurs préfectures ont pris des mesures préventives contre des opposants à la loi. A Paris, Nantes et Rennes notamment, les préfets ont pris des "arrêtés d'interdiction de séjour" interdisant à des manifestants de circuler dans le périmètre des manifestations. Des courriers reçus ce week-end par des dizaines de personnes, militants, journalistes, et même des lycéens. 

Des jeunes dans le viseur des Renseignements Généraux 

Benjamin et Romain ont tous deux 16 et 17 ans. Ils reconnaissent avoir été aux premières loges des échauffourées avec les forces de l’ordre lors des dernières manifestations.

"Me s parents ne sont pas au courant, je suis toujours en tête des manifestations, je me suis fait matraquer plusieurs fois ", dit Benjamin. 

Ce week-end, les deux lycéens ont reçu chez leurs parents un arrêté d’interdiction de séjour à cette manifestation de mardi. Romain l’a reçu chez son père."Il est écrit que j'aurais été vu a plusieurs reprises dans les manifestations, il y a lieu de penser que j'aurais pu etre violent. Je sais que je suis fiché, je fais attention à ce que j'écris sur les réseaux sociau x."

"Si je me fais prendre, je me fais prendre, j'irais au poste"

Malgré l’interdiction, une peine théorique de 6 mois de prison et 7.5000 euros d’amende, Benjamin et Romain comptent tout de même manifester. "Si je me fais prendre, je me fais prendre, j'irais au poste ", dit Benjamin. L’arrêté du préfet de police ne les intimide pas vraiment. Ni Romain, ni Benjamin n’ont été interpellés ou condamnés lors des dernières manifestations contre la loi travail, ils ne se considèrent pas comme des « casseurs »,  mais sont en colère contre le gouvernement et la police.

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