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Loi Travail : mobilisation en demi-teinte du camp "réformiste"

Cinq syndicats dits "réformistes" ont peiné à mobiliser samedi à Paris et dans toute la France pour demander une réécriture du projet de loi travail.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La CFDT manifeste à Rennes contre la loi travail © SIPA)

Faible mobilisation des syndicats dits "réformistes", sur lesquels le gouvernement compte pour appuyer une réforme du Code du travail très controversée. Ils ont affiché samedi leur détermination à obtenir des concessions, sous peine d'accentuer la mobilisation contre le projet.

Les syndicats de salariés et d'étudiants - CFDT, CFE-CGC, CFTC, FAGE et Unsa - ont mené quelques actions samedi dans plusieurs villes de France. Ils étaient quelques centaines à Paris, place de la République, à Nice, Toulouse et Marseille ou encore Rennes pour faire connaître leurs contre-propositions.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

"Il y a eu beaucoup de militants qui se sont mobilisé pour organiser un grand nombre de rassemblements" , s'est félicitée à la mi-journée sur France Info, la secrétaire générale adjointe de la centrale, Véronique Descacq. A Marseille, la manifestation n'a pourtant guère mobilisé. Environ 200 personnes se sont retrouvées devant la préfecture de la cité phocéenne.

Les amendements réclamées au projet de loi Travail ne mobilisent guère à Marseille : un reportage d'Olivier Martocq

Dans l'attente des annonces de Matignon

Comme la CGC, la CFTC et l'Unsa, la CFDT demande que le plafonnement des indemnités prud'homales, l'extension des licenciements économiques et l'aménagement du temps de travail par l'employeur soient "corrigés". Les ouvertures du gouvernement sur ces questions n'auront pas suffi à faire annuler les rassemblements : "C'est lundi que le gouvernement dira comment il a répondu aux contre-propositions des organisations réformistes" , précise Véronique Descacq. Elle affirme aussi que la CFDT est prête à "suivre une ligne plus dure" si elle n'est pas entendue.

A cette heure, nous n'avons encore aucune assurance : Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT
La direction de la CFDT conteste se trouver sur une ligne "molle" face au projet de loi Travail : "faire des contre-propositions - et la CFDT en a fait 52 - ce n'est pas une ligne molle, c'est une ligne exigeante. C'est beaucoup plus facile d'aller demander le retrait indifférencié du texte" , s'insurge la numéro 2 de la CFDT.

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