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Après des accusations de viol en Suède, le fondateur de Wikileaks dénonce un complot contre son site

"Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais nous avons été avertis que, par exemple, le Pentagone nous jouerait de vilains tours pour nous détruire", affirme Julian Assange dans un entretien exclusif accordé au tabloïd suédois Aftonbladet.Une procédure chaotique de la justice suédoise a visé Julian Assange pour viol.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Julian Assange, fondateur de Wikileaks (AFP/LEON NEAL)

"Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais nous avons été avertis que, par exemple, le Pentagone nous jouerait de vilains tours pour nous détruire", affirme Julian Assange dans un entretien exclusif accordé au tabloïd suédois Aftonbladet.

Une procédure chaotique de la justice suédoise a visé Julian Assange pour viol.

WikiLeakss'est attiré les foudres de l'administration américaine en publiant . Et, le 14 août à Stockholm, M. Assange a promis la prochaine publication des 15.000 autres documents classifiés qu'il possède sur ce conflit.

Rocambolesque procédure en Suède
Vendredi soir, deux femmes ont raconté à la police suédoise avoir été, l'une violée et l'autre agressée par le fondateur de WikiLeaks. Un avis de recherche a été lancé concernant l'accusation de viol.

Mais quelques heures plus tard seulement, le Parquet a levé l'avis de recherche estimant qu'en fait M. Assange "n'était pas suspect de viol". En revanche, l'enquête pour agression se poursuit.

Le Parquet suédois, lui, assure avoir respecté la procédure "normale". "Vendredi soir, j'ai reçu un appel de la police me décrivant ce que les femmes avaient dit. L'information que j'ai reçue était si convaincante que j'ai pris ma décision", a expliqué le procureur de permanence, Maria Häljebo Kjellstrand, qui a lancé l'avis de recherche.

Elle a certes été ensuite contredite par le procureur en chef Eva Finné, mais celle-ci, au terme d'une courte enquête préliminaire, disposait d'informations "plus nombreuses" que sa collègue de permanence, a expliqué le Parquet.

Assange aurait été mis en garde et parle de "contexte troublant"
Julian Assange, lui, avait immédiatement nié les faits qui lui étaient reprochés et dénoncé une manoeuvre malveillante contre WikiLeaks. Dimanche, il a souligné que malgré la levée de l'avis de recherche, l'affaire occasionnait "de gros dégâts" pour le site internet.

A la chaîne Al Jazeera, il a assuré que les services secrets australiens l'avis mis en garde le 11 août dernier contre des campagnes visant à discréditer le site. "En plus, on m'avait mis en garde contre des pièges sexuels", souligne M. Assange, sans vouloir préciser s'il pense être victime de ce type de machination.

"Nous n'avons aucune preuve directe à ce stade indiquant qu'il s'agit d'une opération des services de renseignement ou influencée par les services de renseignement mais le contexte actuel est troublant", relève-t-il.

"Je sais par expérience que les ennemis de WikiLeaks continuent de trompeter les choses même après qu'elles ont été démenties", assure-t-il, reconnaissant que si depuis des années il a été accusé de "toutes sortes de choses", jamais jusque-là cela avait été "aussi grave".

Spécialiste de la révélation de documents dérangeants, il dénonce les médias qui ont "publié aveuglément les accusations" le concernant.

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