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Armada navale européenne contre les pirates somaliens

Pour la première fois de son histoire, l'Union européenne monte une opération navale commune. A partir de décembre, elle aura pour mission de juguler la piraterie au large des côtes de Somalie, qui a s'est intensifiée cette année. Sept navires la composeront, sous commandement britannique. Outre le Royaume-Uni, la France, l'Espagne et l'Allemagne ont annoncé leur participation.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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L'union européenne n'avait jusqu'à présent jamais navigué. Elle se prépare à la faire. Les ministres de la Défense des 27 ont entériné aujourd'hui la création de leur première force aéronavale commune. Eunavfor Atalanta - c'est son nom - devra sécuriser la Corne de l'Afrique, qui compte le record mondial d'attaques de pirates cette année.
_ Le golfe d'Aden et l'océan Indien, qui se trouvent sur la route du canal de Suez, constituent une zone cruciale pour le commerce européen. Et si les pirates somaliens sont encore loin de menacer le trafic, le nombre de leurs attaques de navires étrangers cette année - 81 - s'élève déjà au double de ce qu'il fut en 2007. Une situation jugée inacceptable.

Commandement britannique

Au moins sept navires et des avions de patrouille devront donc se trouver sur place, en théorie le 2 décembre, date d'échéance de la résolution 1816 de l'ONU sur la piraterie maritime.

La Composition exacte d'Atalanta n'est pas encore connue, mais quatre pays ont d'ores et déjà annoncé leur participation : Royaume-Uni, France, Allemagne et Espagne. Cinq à six autres pourraient les rejoindre.
Au large de la Corne de l'Afrique, la force européenne retrouvera des navire américains qui patrouillent sur zone. Elle relaiera la force actuelle de l'Otan, composée de trois navires (grec, britannique et italien) et pourrait aussi collaborer avec les marines russes et indiennes.

Autre première dans le genre, cette force sera placée sous commandement britannique, avec un quartier général à Northwood, sur la côte anglaise. C'est la première fois que le Royaume-Uni, jusqu'à présent réticent à s'engager dans des opérations communes prend la direction de l'une d'entre elles. Jusqu'à présent, Londres préférait se concentrer sur les opérations de l'Otan, malgré les accords franco-britannique de Saint-Malo, qui avaient lancé la Politique Etrangère de Sécurité Commune (PESD).

Cette mesure n'est pas la première prise par les Européens contre les pirates somaliens. Une “cellule de coordination” avait déjà été constituée, composée de deux frégates françaises et d'un avion espagnol.

Grégoire Lecalot, avec agences