Au coeur d'un scandale d'écoutes téléphoniques, le groupe Murdoch annonce la démission de sa directrice britannique
Dans sa lettre envoyée aux employés du groupe de presse, rendue publique vendredi, la reine des tabloïds, Rebekah Brooks, "reconnaît être devenue le centre du débat", ce qui "détourne l'attention de tous nos efforts pour régler les problèmes du passé".
Rebeka Brooks, 43 ans, sera remplacée par Tom Mockridge responsable de Sky Italia.
Dans sa lettre, elle remercie Rupert Murdoch, 80 ans, pour sa "sagesse, gentillesse et conseils avisés" qui l"ont guidée tout au long de sa carrière. "Ma démission me donne la liberté et le temps de coopérer entièrement aux enquêtes présentes et futures", ajoute-t-elle.
Soutenue jusqu'à ce jour par son patron Rupert Murdoch, elle aurait déjà offert à deux reprises sa démission depuis le début de la tempête qui s'est abattue sur le groupe il y a une semaine.
Quant à Rupert Murdoch et son fils, James, ils ont finalement accepté jeudi de se soumettre à , désireux de les interroger la semaine prochaine sur le scandale des écoutes.
Rebekah Brooks a également été invitée à s"exprimer devant les députés mais elle a refusé, pour l"instant, de s"assoir sur le banc des accusés.
Les conséquences de l"affaire
Un ex-responsable de la rédaction du tabloïd a été arrêté jeudi à Londres dans le cadre de l'enquête sur le scandale des écoutes téléphoniques, selon la police qui a révélé qu'il avait également travaillé un temps comme consultant pour Scotland Yard.
Neil Wallis, 60 ans, qui a été interpellé à son domicile dans la matinée, est soupçonné "d'avoir conspiré en vue d'intercepter des communications", d'après un communiqué des forces de l'ordre. Après son interrogatoire, il a été libéré sous conditions.
L"affaire des ébranle désormais l'empire de presse du magnat jusqu'aux Etats-Unis et en Australie.
La police fédérale américaine a lancé une enquête sur des écoutes téléphoniques présumées aux Etats-Unis menées par le groupe de médias du magnat autralo-américain Rupert Murdoch, a indiqué jeudi une porte-parole du FBI.
Des élus américains réclamaient depuis plusieurs jours l'ouverture d'une enquête pour déterminer si des journalistes de médias du groupe News Corp, à l'origine du scandale des écoutes au Royaume-Uni, avaient mené le même type d'écoutes auprès de victimes du 11-Septembre.
L'action du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch, a terminé vendredi en net recul à la Bourse de Sydney, à la suite du scandale des écoutes au Royaume-Uni. Sur la semaine, le titre a perdu 11,9%, soit 2 dollars.
Rupert Murdoch a assuré, dans un entretien publié jeudi dans le Wall Street Journal, que son groupe gérait "extrêmement bien" et qu'il allait s'en sortir.
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