Cet article date de plus de quatre ans.

Attentats de janvier 2015 : émotion et tension à l'ouverture du procès

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Attentats de janvier 2015 : émotion et tension à l'ouverture du procès
Attentats de janvier 2015 : émotion et tension à l'ouverture du procès Attentats de janvier 2015 : émotion et tension à l'ouverture du procès (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Nathalie Perez, L. Nahon, E. Pelletier
France Télévisions

Le procès des attentats de janvier 2015 s’est ouvert mercredi 2 septembre, avec 11 accusés présents sur 14. Il est filmé, ce qui est très rare. L'émotion est encore vive pour les familles des victimes.

Rescapés, familles de victimes, avocats, près de 400 personnes vont vivre pendant dix semaines le procès des attentats terroristes de janvier 2015. Les audiences seront suivies par près de 90 médias. "Aujourd’hui, je pense intensément aux amis qui ne sont plus là pour que vous, vous puissiez l’être, pour que vous puissiez continuer votre boulot", indique mercredi 2 septembre Me Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo. Dès les premières heures mercredi matin, la foule s’est massée devant le tribunal de Paris pour pouvoir assister au débat.

Indignée, la mère d’un dessinateur quitte la salle

Pour la première fois en terme de terrorisme, ce procès est filmé par cinq caméras qui sont disposées dans la salle et qui captent l’intégralité des audiences pour l’histoire. Versés aux Archives nationales, ces enregistrements sont dans un premier temps réservés aux historiens et aux chercheurs. Les attentats de janvier 2015 ont marqué toute une génération que l’on retrouve dans le public présent mercredi. "A ce moment-là, j’étais au lycée. C’est important de voir l’aboutissement, ce qui va arriver aux prévenus", confie une étudiante.

Quand le président de la cour d'assises spéciale a lu lentement le déroulé de ces attaques, on a senti l'émotion au sein des familles, replongées cinq ans plus tard dans l'horreur. Les plaies sont encore à vif. Pour preuve, la mère d'un dessinateur de Charlie Hebdo a quitté la salle parce que le président s'est trompé dans le prénom de son fils. Une atmosphère éprouvante pour tout ceux qui vont dès la semaine prochaine se présenter à la barre, pour raconter leur histoire. Onze accusés comparaissent jusqu’au 10 novembre. Trois sont jugés en leur absence. Ils encourent de 20 ans de prison à la perpétuité.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.